Une nouvelle cyberattaque frappe le secteur de la santé en France. Le Centre hospitalier de la Haute-Comté à Pontarlier (Doubs) a en effet été paralysé par un ransomware. Le virus a chiffré une partie des données de l’établissement. L’hôpital a coupé en urgence tout son réseau pour éviter la propagation du virus.
Dans la nuit du 18 au 19 octobre 2025, le Centre hospitalier de la Haute-Comté de Pontarlier (Doubs) a été victime d’une cyberattaque. Des pirates sont parvenus à déployer un ransomware de type Cryptolocker vers 3 heures du matin. Apparu en 2013, Cryptolocker est l’un des premiers ransomwares propagés à grande échelle. De nombreux virus reposent désormais sur le mode de fonctionnement du ransomware.
Une fois entré sur le système, le virus est parvenu à chiffrer une partie des données de l’hôpital. Celles-ci sont à présent inaccessibles. Pour obtenir la clé de déchiffrement, l’établissement doit verser une rançon en cryptomonnaies. Bonne nouvelle, rien n’indique que des données ont été volées avant d’être chiffrées, la double extorsion étant pourtant devenue la norme dans l’industrie du ransomware.
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Un système informatique à l’arrêt
Afin d’éviter que le ransomware se propage au reste de ses systèmes, le centre hospitalier a rapidement mis sur pause toute son infrastructure informatique. Depuis l’attaque, tout est à l’arrêt. C’est la façon la plus simple d’empêcher la propagation d’un virus. La direction demande « à la population de ne pas surcharger les lignes téléphoniques de l’établissement ni celles du service des urgences ».
« Nous avons réussi à circonscrire les dégâts. Le réseau a été mis à l’arrêt pour éviter la propagation du virus au sein de l’établissement et aussi aux autres établissements du groupement hospitalier. Les techniciens ont rapidement compris ce qui se passait. Ils ont mis le réseau à l’arrêt », déclare Thierry Gamond-Rius, directeur du centre hospitalier de la Haute-Comté, interrogé par France 3.
Le grand retour du papier et du fax
Privés d’ordinateurs et de téléphones, les membres du personnel hospitalier ont été obligés de revenir à des méthodes plus traditionnelles pour communiquer et travailler. L’établissement annonce être revenu « au papier, au fax pour communiquer lorsque c’était possible sur des lignes analogiques ». Sans surprise, « il a fallu former les plus jeunes à l’usage du fax puisqu’évidemment ça n’est plus le mode de communication qui est utilisé aujourd’hui ». Néanmoins, les « activités vont être un peu au ralenti, notamment au niveau administratif ». L’établissement a déposé une plainte et prévenu les autorités compétentes.
Le Centre hospitalier de la Haute-Comté de Pontarlier s’ajoute à la longue liste des hôpitaux frappés par une cyberattaque en France. Il y a quelques semaines, plusieurs services numériques régionaux de santé français ont été victimes d’une cyberattaque, à savoir Normand’e-Santé et l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France. Durant les deux intrusions, les pirates ont dérobé des données personnelles sur les patients, mais pas de dossiers médicaux. Les attaques contre les hôpitaux, généralement orchestrées par des professionnels de l’extorsion, coutent une véritable fortune aux établissements de santé du pays.
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Source :
France 3