La version la plus sportive de la Fiat 500 électrique est enfin là, mais si son design est réussi, ses performances pourraient faire des déçus.
Ce n’est pas une surprise tant les informations à son sujet ont fuité ces dernières semaines, mais cette fois, elle est officielle ! L’Abarth 500e, version sportive de la Fiat 500 électrique, a été dévoilée. Cette déclinaison de l’un des modèles électriques les plus vendus en France se veut à la fois « performante » et « plus Abarth que jamais ».
Cette recherche de singularité débute avec un coup de crayon plus franc. Bien évidemment, le design est assez proche de la Fiat 500e et ne diffère que par quelques éléments censés souligner le dynamisme de la bombinette. Ainsi, l’Abarth 500e dispose de son propre bouclier, de jupes latérales plus prononcées et d’inserts spécifiques sur le diffuseur arrière. Appellation Abarth oblige, elle dispose de son propre écusson, mis à jour pour l’occasion, tout en finesse et en sobriété, c’est-à-dire avec un scorpion traversé d’un éclair. Autre spécificité du modèle sportif : un coloris vert acide qui ne devrait pas la laisser passer inaperçue.
Sportive… en apparence
L’apparence de cette première Abarth électrique est on ne peut plus soignée, mais il en faudra sans doute un peu plus pour convaincre le « Scorpionship », c’est-à-dire la communauté de fans invétérés de la marque sportive. En effet, un aperçu de la fiche technique pourrait mener à une légère déception pour quiconque s’attendait à trouver une version survitaminée de la 500e.
En effet, sous le capot, un moteur unique délivre une puissance 113 kW ou 154 ch (et un couple maximum de 235 Nm), soit plus ou moins la même valeur qu’une Peugeot e-208. C’est au-dessus des 120 ch de la version la plus musclée de la 500e mais inférieur à une version 695 (thermique) qui affiche 180 ch. Il n’est donc pas étonnant de voir l’Abarth 500e abattre le 0 à 100 km/h dans un modeste temps de 7 secondes. C’est sans doute pour cette raison que la marque italienne, propriété de Stellantis, préfère communiquer sur des valeurs intermédiaires telles que l’accélération entre 40 et 60 km/h (en 1,5 seconde) afin de souligner la vivacité de sa puce électrique.
C’est sans doute pour cette même raison que les ingénieurs d’Abarth ont tenu à développer une sonorité particulière, celle d’un moteur thermique ! Ce son artificiel est censé souligner le caractère sportif du modèle et palier un manque supposé des modèles électriques. Cette fonction peut évidemment être désactivée pour quiconque préférerait profiter d’un autre avantage de l’électrique : le silence.
Cachez cette autonomie que je ne saurai voir
L’Abarth 500e embarque la même batterie de 42 kWh que sa grande sœur la 500e. Mais assez étonnement, Fiat ne juge pas utile de communiquer sur l’autonomie de la sportive. Or il y aurait sans doute à dire sur ce point dans la mesure où son moteur plus puissant devrait faire passer l’autonomie sous la barre des 300 km.
Quant à la partie recharge, elle est limitée à 85 kW, ce qui permet tout de même de récupérer l’équivalent de 50 km d’autonomie en 5 minutes ou de passer de 10 à 80% de batterie en 35 mn environ.
Qu’en est-il du prix ? Celui-ci s’avère plutôt élevé au regard des performances de la voiture et notamment de celles de sa batterie. En effet, il faudra débourser 43 000 euros pour la version berline et 46 000 euros pour l’indémodable cabriolet.