Le projet taïwanais ProLogium prévoit en effet d’investir 5 milliards d’euros à Dunkerque pour produire des batteries. La future génération de voitures électriques devrait bénéficier d’une autonomie deux fois supérieure, une avancée technologique qui pourrait changer la donne.
Cette révolution repose sur une « batterie solide » capable de permettre aux voitures électriques de parcourir autant de kilomètres qu’un réservoir d’essence, soit deux fois plus que les batteries actuelles.
Les concepteurs de cette innovation ont annoncé que ces cellules seront fabriquées à Dunkerque d’ici 2026. Dans leur laboratoire, les chercheurs ont déjà produit des miniatures de ces cellules depuis plusieurs années avec succès.
Comment remplacer le lithium et le plomb ?
Au lieu d’un liquide inflammable, ces cellules contiendront de la céramique en poudre, ce qui les rendra beaucoup plus stables et moins inflammables que les batteries actuelles. Bien que les industriels n’aient pas encore réussi à reproduire cette innovation à grande échelle, ils se sont déjà lancés dans la course pour y parvenir.
La société taïwanaise, qui produit déjà ces cellules énergétiques sur place, a annoncé les commercialiser dès la fin de l’année 2023. Pour préserver le secret de cette technologie, les seules images disponibles sont celles fournies par le fabricant.
En France, l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde, Stellantis, ouvrira un centre de recherche dédié à ces batteries next gen à la fin du mois.
Une telle capacité de batterie pourrait contrecarrer l’argument principal contre la voiture électrique, à savoir son autonomie jugée insuffisante. Surmonter cet obstacle technologique pourrait être une étape décisive pour la transition du modèle thermique vers l’électrique.