Les vélos électriques constituent l’une des solutions envisagées pour réduire l’usage de la voiture, sa pollution et la congestion du trafic. Depuis quelques années, ce mode de transport connaît un véritable essor grâce à une multiplication des modèles sur tous les segments, du vélo de ville au VTT en passant par le micro-vélo pliable ou le Fat Bike de promenade ou un peu plus.
L’association UFC-Que Choisir s’est penchée sur ce marché et ses utilisateurs en interrogeant un peu plus de 3000 abonnés à sa newsletter sur leur pratique de la petite reine en version électrique.
Notant qu’il est vendu 738 000 vélos électriques en 2022, soit plus que le nombre de voitures neuves (733 000), il apparaît que les utilisateurs ont parcouru en moyenne 1072 kilomètres dans l’année avec leur vélo électrique. C’est 22% de plus qu’en 2021 mais cela reste de l’ordre d’une petite centaine de kilomètres par mois, ce qui n’est pas tant que ça pour des engins facilitant plus ou moins la pratique du vélo grâce à leur moteur électrique, que ce soit pour du vélotaf, de la promenade ou de l’utilisation sportive.
Le vélo électrique, autour de 2000 € et acheté chez des spécialites
L’enquête détaille en revanche la façon dont on achète un vélo électrique, principalement dans des magasins spécialisés (63%), devant les grandes enseignes sportives (22%) et plus encore devant Internet (7%).
Cela s’explique sans doute par le choix plus important de modèles mais aussi la possibilité d’essayer les vélos électriques avant achat. Il existe en effet de nombreuses variétés de cadres et d’équipements qui peuvent nécessiter de se rassurer en les testant à l’avance.
Le prix moyen d’un vélo électriques (hors subventions) est de l’ordre de 2034 €, un peu plus pour les VTT (2556 €), un peu moins pour les vélos de ville (1736 €). La grille tarifaire dépend également beaucoup des marques choisies, certaines se concentrant sur le haut de gamme, d’autres se voulant plus abordables.
Au milieu, on trouve les VTC (2166 € en moyenne) qui constituent l’essentiel du choix des utilisateurs pour leur polyvalence, ce qui signale aussi une pratique plutôt orientée vers la promenade que la franche activité sportive…à moins que cela ne soit lié aussi aux contraintes géographiques et aux disponibilités des infrastructures, encore trop légères en dehors des grandes agglomérations avec une dangereuse proximité avec des véhicules roulant beaucoup plus vite.
Un plan vélo a été annoncé par le gouvernement en mai 2023 avec l’ambition de fortement renforcer les axes cyclables ces prochaines années, parmi d’autres mesures.
Une très grande satisfaction malgré la problématique du poids
En tous les cas, les utilisateurs interrogés se disent extrêmement satisfaits de leur vélo électrique, à 97%. Seuls la crainte du vol de leur engin et le manque de pistes cyclables peuvent constituer des freins à l’achat.
Malgré tout, le poids du vélo électrique reste un handicap et pourrait inciter à changer pour un autre modèle, devant une meilleure autonomie ou un moteur électrique plus puissant.
C’est aussi le principal regret exprimé pour la catégorie des vélos électriques pliants. Malgré leur format compact une fois replié, leur poids reste une contrainte. La vision idéale du vélo pliant se heurte généralement à la difficulté de le manipuler dans les transports en commun ou de lui faire grimper des étages.
Et c’est au point que seuls 43% des répondants se disent très satisfaits de leur vélo pliant, tandis que 37% se disent prêts à racheter un modèle pliant plus léger et 35% n’achèteraient pas de nouveau un tel modèle.