une totale hérésie environnementale pour le WWF

une totale hérésie environnementale pour le WWF


Les véhicules électriques sont amenés à remplacer les voitures thermiques afin d’en réduire l’impact environnemental mais cela ne pourra pas se faire n’importe comment et sûrement pas en répliquant les modèles.

Plusieurs études ont déjà démontré que pour que le véhicule électrique aient un impact positif, il faut des voitures de taille raisonnable avec des batteries de capacité modeste.

La solution au problème de l’autonomie ne réside pas dans le recours à de très grosses batteries car le gain obtenu est fortement restreint par les pénalités en matière de poids et de consommation des ressources, et notamment en métaux critiques.

Une étude du WWF vient de nouveau le rappeler en soulignant que « les SUV électriques sont jusqu’à 5 fois plus consommateurs de ces ressources précisues et pourraient compromettre le développement de la voiture électrique pourtant indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique« .

Trop de métaux critiques dans les SUV électriques

En consommant 3 fois plus de cuivre et 5 fois plus de lithium par rapport à une citadine électrique, le SUV électrique serait donc une hérésie et un frein au développement du marché.

Le plaisir déjà coupable du SUV thermique ne devrait donc pas être transcrit en version électrique sous peine d’apporter plus de problèmes que de solutions. La catégorie du SUV est pourtant très plébiscitée et peut être vue par certains comme un moyen de se doter de véhicules électriques de grande autonomie.


Les métaux critiques étant difficiles d’accès et en quantité limitée, il viendra un moment où il faudra faire des choix, les approvisionnements ne suffisant pas à couvrir tous les besoins : « on va devoir choisir entre avoir des véhicules électriques, des éoliennes ou des réseaux électriques » si ces ressources venaient à manquer. Or, les tensions géopolitiques actuelles peuvent faire émerger des situations de pénurie plus ou moins durables, sans compter des prix qui ne cessent d’augmenter.

En jouant sur une forme de sobriété dans le secteur automobile, on pourrait économiser sur les matériaux et le WWF estime que « c’est la réduction du gabarit des voitures électriques qui permettra d’obtenir, d’ici 2035, la plus forte baisse des besoins en métaux critiques« .

Un changement comportemental…générationnel ?

L’ONG soutient la révision du malus au poids voulu par le gouvernement qui a décidé d’abaisser le seuil à 1,6 tonne (au lieu de 1,8 tonne) mais relève que la voiture électrique devrait y être soumise également dès lors que le surplus de poids par rapport à un véhicule thermique dépasse 300 Kg : « il s’agit de pénaliser les voitures électriques inutilement lourdes« .

L’ONG recommande ainsi pour le malus au poids un seuil à 1,3 tonne pour les voitures thermiques et 1,6 tonne pour les voitures électriques (forcément plus lourds avec leurs batteries) si l’on veut réellement réorienter le marché, même si le gouvernement n’ira pas jusque-là.

Mais les SUV gardent la préférence des acheteurs et les constructeurs proposent déjà logiquement des modèles électriques dans cette catégorie, au détriment de véhicules électriques plus compacts qui seraient pourtant plus accessibles aux consommateurs.

Pour faire accepter le choix d’un véhicule plus adapté aux efforts de réduction d’impact environnemental, il faudra trouver des solutions en améliorant les infrastructures de charge, en trouvant de nouvelles technologies (par exemple de charge continue, en solaire, par induction…) et de nouvelles façons de se déplacer. Ce n’est pas gagné.



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