Valocîme et les opérateurs s’écharpent devan …

Valocîme et les opérateurs s'écharpent devan ...


Valocîme va-t-en guerre face aux opérateurs télécoms. L’Arcep tenait vendredi dernier une audition à huis clos entre les opérateurs telecom et le nouveau venu sur le marché des opérateurs de tours radio.

Ce dernier accuse les opérateurs d’avoir mis en place une entente visant à dissuader le secteur de coopérer avec lui. En rétorsion, Valocime a pris l’initiative quelques jours avant l’audition de couper l’alimentation électrique d’une dizaine de pylônes de télécommunication exploités par des opérateurs téléphoniques, rapporte Euractiv.

Du côté des opérateurs d’infrastructure telecom, dits aussi TowerCo, on dénonce les méthodes agressives de Valocime.

Méthode agressive

La société s’est progressivement fait une place sur le secteur en rachetant les baux signés par les propriétaires de terrains sur lesquels sont installés les pylônes à leur expiration.

Et en proposant un loyer supérieur à celui payé par l’opérateur.

Puis une fois devenu le loueur officiel du terrain, Valocime propose aux opérateurs des pylônes de lui revendre le pylône. Ou de partir s’installer ailleurs.

Guerre ouverte

La stratégie de Valocime fonctionne. Elle a ainsi récupéré un peu plus de 2700 baux de parcelles où sont installées les pylônes et les antennes des opérateurs de télécommunication mobile.

Dans plus de 400 cas de figure, quand le bail a fini par expirer, Valocîme a proposé alors de racheter l’antenne ou de la déplacer sur un autre terrain.

Face à ces méthodes, certains opérateurs peuvent se contenter de déplacer le pylône. Ce qui représente tout de même un coût logistique.

Une question de topographie

Mais dans d’autres cas, la topographie de la région ne le permet pas sans impact sur la qualité de la couverture mobile. Et comme le rapporte Les Echos, Cellnex refuse dans certains cas de quitter les lieux au nom de ses engagements de service.

Valocime mène donc une guerre juridique devant les tribunaux. Avec un certain succès. La société a déjà initié environ 250 actions en justice et obtenu 43 décisions en sa faveur, contraignant l’opérateur du pylône à quitter les lieux. Les procédures sont toujours en cours dans plus de 200 autres cas.

Depuis 2017, la majorité des pylônes utilisés pour l’installation d’antennes mobiles en France ont été cédées au groupe espagnol Cellnex détenteur d’un peu plus de 24 000 pylônes dans le pays et qui loue leur utilisation aux opérateurs réseaux. Seul Orange a fait le choix de conserver son infrastructure au travers de sa filiale Totem, qui détient 27 300 sites en France et en Espagne.



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