Le véhicule électrique et la volonté absolue d’un nombre grandissant de pays de l’imposer à tous pose de nombreux problèmes.
Alors que l’impact écologique de ces véhicules est déjà contesté, deux freins techniques majeurs s’imposent : la pauvreté et les limites du réseau de recharge, et l’accès limité aux terres rares nécessaires à la production des batteries et moteurs.
Si le premier point doit s’inscrire dans une politique énergétique globale pour assurer la disponibilité de l’énergie en marge des stations de recharge (une question délicate à confronter à l’appel à la sobriété énergétique actuel lancé en France), le second pourrait avoir déjà une solution.
C’est un adolescent de 17 ans, Robert Sansone qui a trouvé une réponse : changer les moteurs électriques actuels pour adopter la réluctance synchrone.
Actuellement, les batteries et moteurs électriques des véhicules nécessitent quelques terres rares (Néodyme, Cérium, Scandium, Lanthane…). Ces éléments se trouvent principalement dans le rotor des moteurs et des super aimants qui le composent.
Robert Sansone a donc planché sur un moteur qui ne nécessite aucun aimant pour fonctionner, et donc aucune terre rare. Ces derniers sont remplacés par une pièce en plastique imprimée en 3D pour le prototype, de fil de cuivre et d’un rotor en acier. Pour que la rotation intervienne, il suffit de faire appel à la réluctance, rien d’original puisque le concept est connu depuis des années et déjà exploité dans différents moteurs, comme ceux des ventilateurs par exemple.
Ce que Robert Sansone a développé, c’est une technique qui permet de décupler le couple de son moteur et d’atteindre une puissance 38% supérieure à un moteur à réluctance synchrone traditionnel. Avec un tel couple et une telle puissance, on pourrait exploiter ces moteurs plus simples dans des véhicules.
La découverte de l’étudiant lui a permis de remporter le premier prix du Regerneron International Science and Engineering Fair et d’empocher ainsi 75 000$.