L’évaluation des dégâts se poursuit afin de déterminer si le vaisseau Soyouz MS-22 amarré à la Station spatiale internationale (ISS) est toujours apte au vol, après la fuite de liquide de refroidissement détectée la semaine dernière.
Dans le cadre d’un point de presse organisé jeudi par l’Agence spatiale américaine, son homologue russe Roscosmos met en balance l’intégrité du Soyouz MS-22 pour le retour de trois membres d’équipage de l’ISS en mars prochain, avec les résultats d’analyses thermiques.
De premières informations semblaient plutôt rassurantes pour la température dans l’espace de vie du vaisseau spatial Soyouz. Toutefois, il reste à déterminer si la température qui régnera à l’intérieur lors du retour sur Terre sera compatible avec la présence en toute sécurité des cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline, et de l’astronaute américain Frank Rubio.
Un possible départ précipité du Soyouz MS-23
Comme déjà évoqué, il est bel et bien envisagé un plan de secours. Il consiste à envoyer vers l’ISS le Soyouz MS-23 qui voyagera alors sans équipage. Sans l’incident de la fuite, le Soyouz MS-23 devait normalement décoller en mars depuis le cosmodrome de Baïkonour avec à bord deux cosmonautes de Roscosmos (Oleg Kononenko et Nikolaï Tchoub) et une astronaute de la Nasa (Loral O’Hara).
Avec le plan d’urgence, le Soyouz MS-23 décollera fin février, tandis que le Soyouz MS-22 retournera sur Terre à vide. Une décision pourrait être prise d’ici la fin de ce mois de décembre.
En attendant, les sept personnes à bord de l’ISS disposent peut-être actuellement d’une seule solution viable de retour sur Terre. Une capsule Crew Dragon de SpaceX (Crew-5) qui peut accueillir… quatre personnes.
Plusieurs hypothèses pour le trou de 0,8 mm
La cause du trou de 0,8 mm ayant provoqué la fuite dans le vaisseau Soyouz MS-22 n’est pas encore éclaircie. Parmi les hypothèses, l’impact d’une micrométéorite, des débris artificiels en orbite ou un problème matériel avec une défaillance.
En raison de la trajectoire, la récente pluie annuelle de météores des Géminides a été écartée parmi les suspects.
L’ISS a effectué cette semaine une manœuvre d’évitement de débris. C’était la troisième de l’année et pour des débris russes. Heureusement, il n’y a pas eu de situation d’urgence avec le risque d’une évacuation.