Selon une nouvelle étude de l’IEEE, la capacité maximale des disques durs, qui est actuellement de 30 téraoctets (To), devrait doubler d’ici quatre ans pour atteindre 60 To.
L’IEEE publie une feuille de route sur l’évolution des disques durs tous les deux ans. Ce document est alimenté par les avis des universités, de l’industrie, des fabricants de dispositifs de stockage.
Sur la base des progrès récents réalisés dans le domaine des disques durs de grande capacité et de la mémoire flash NAND, l’IEEE explique que « au cours des quatre prochaines années, la capacité des disques durs doublera et la mémoire flash NAND pourra stocker jusqu’à 1 To par module avec plus de 500 couches empilées. »
Une capacité maximale qui va doubler en 4 ans
Seagate a dévoilé en janvier dernier un disque de 30 To nommé Exos X Mosaic 3+ HAMR. Il l’a livré à de grands fournisseurs, y compris des fournisseurs de cloud computing.
UltraStar DC HC680 28TB HDD. (Photo : Western Digital)
Western Digital a également dévoilé un prototype de son disque dur UltraStar DC HC680 de 28 To avec UltraSMR à la fin de l’année dernière et l’a livré à des clients importants depuis le troisième trimestre.
Toshiba, qui occupe la troisième place sur ce marché, prévoit de dévoiler l’année prochaine un prototype de disque dur de plus de 30 To avec HAMR/MAMR (enregistrement magnétique complémentaire par micro-ondes).
Seagate a déjà déclaré vouloir commercialiser l’année prochaine un disque dur pour les pros avec jusqu’à 40 To de stockage. L’IEEE Computer Society abonde dans le même sens en affirmant que « la capacité maximale des disques durs passera à 40 To l’année prochaine et à 60 To d’ici à 2028 ».
La technologie HAMR consiste à chauffer les plateaux d’un disque dur à l’aide de lasers afin d’augmenter la densité d’enregistrement.
Changer les méthodes d’enregistrement au niveau de la tête et des plateaux
Cependant, l’IEEE Computer Society souligne que « pour augmenter la capacité des disques durs, il est nécessaire d’augmenter la densité de stockage des données en changeant la méthode d’enregistrement de la tête, qui enregistre les données en interne, et du plateau, qui est l’endroit où les données sont stockées ».
Les livraisons de disques durs sont en baisse depuis l’essor des disques SSD au début des années 2010. Actuellement, la demande de disques durs mécaniques de la part du grand public est presque inexistante. Le secteur se concentre sur l’utilisation par les petites et moyennes entreprises des disques pour construire des dispositifs de stockage en réseau (NAS) et stocker de grandes quantités de données dans le cloud.
Western Digital prévoit de mettre en œuvre des disques durs de 30 To ou plus en augmentant la densité d’enregistrement de la méthode SMR.
L’IEEE Computer Society prévoit un regain des ventes de disques durs mécaniques à partir de 2026, en supposant que la capacité de stockage des disques durs augmente. En 2022, les livraisons s’élevaient à environ 166 millions d’unités. Mais en 2028, elles dépasseront les 200 millions d’unités.
Feuille de route des disques durs Seagate.
La capacité de la mémoire flash NAND devrait également quadrupler au cours des cinq prochaines années
La capacité de la mémoire flash NAND devrait également quadrupler au cours des cinq prochaines années, selon l’IEEE Computer Society. Cela est dû à l’introduction de la mémoire flash NAND QLC, qui stocke quatre bits par cellule, et à la technologie d’empilement vertical.
Toutefois, la mémoire flash NAND QLC (4 bits) a pour l’instant eu du mal a trouver sa place sur le marché. En cause, une vitesse d’écriture et d’une durée de vie inférieures aux produits basés sur la mémoire flash TLC (3 bits).
» La technologie d’empilement Nand Flash, actuellement à 200 niveaux, dépassera 300 niveaux l’année prochaine, 500 niveaux en 2027 et 8 térabits (1 To) par module d’ici 2029 « , a déclaré l’IEEE. Cela signifie que la capacité des disques SSD sera multipliée par quatre au cours des cinq prochaines années.