Ces trois dernières années ont été compliquées pour les bricoleurs à la recherche de Raspberry Pi : en marge des pénuries de semi-conducteurs, la fondation Raspberry fait face à une demande grandissante de ses nano-ordinateurs sur le secteur professionnel. En conséquence, le marché du détail a été mis de côté pour donner la priorité aux entreprises. De fait, les stocks sont disponibles au compte goutte et à des prix 3 à 4 fois supérieurs au prix traditionnel, de quoi faire du Pi originellement conçu comme un PC à quelques euros pour un produit de luxe.
Si la situation doit s’arranger d’ici la fin de l’année, Raspberry prépare déjà la suite avec le Pi 5 en ligne de mire. Le Pi 4 avait déjà fait un sérieux bond en avant par rapport au Pi 3, et la prochaine version devrait aller encore plus loin.
Une situation qui reste compliquée
Selon Eben Upton, il faudra encore quelques années avant de voir le Pi5 s’inviter sur le marché, néanmoins quelques fuites évoquent déjà l’orientation de la fiche technique de la carte. On devrait ainsi y trouver un processeur 64 bits à 2 Ghz associé à un GPU Cortex A76 (4 coeurs) sous ARM 8.2. Le tout serait accompagné de SDRAM LPDDR5 avec une configuration maximale de 16 Go et des déclinaisons en 4 et 8 Go.
On y trouvera deux ports HDMI, des ports USB 3, un connecteur 5V DC/USB-C, un port MicroSD, du GPIO 5V DC, le WiFi, Bluetooth 5.2, un port jack…
Malheureusement, il se murmure également que le prix du Pi5 pourrait s’envoler : on évoque 150€ pour le modèle doté de 16 Go de RAM, tandis que la version d’entrée de gamme s’afficherait à 30€ (mais on parlerait plutôt du module de calcul CM5, sans la plupart des connecteurs).
Reste à savoir combien de temps il faudra à Raspberry pour proposer à nouveau ses produits actuels aux particuliers à des prix décents, mais aussi pour lancer son Pi5. Dans l’interstice, on voit les clones se multiplier sur le marché : Rock Pi, Banana Pi, Orange Pi… Tout comme des alternatives développées par les fabricants d’imprimantes 3D (BigTreeTech, MakerBase…). Une situation qui a finalement du bon, même si elle ne simplifie pas la tâche des utilisateurs, notamment des néophytes.