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voici les conséquences pour le monde d ...



« Prêt à travailler ensemble ». Le président français Emmanuel Macron vient d’adresser ses félicitations sur X au candidat républicain. Côté secteur de la technologie, comment le nouveau président, réélu après un échec – une première – va t-il agir dans le domaine des technologies ?

Lors de sa campagne, Donald Trump s’est engagé à libérer l’industrie technologique américaine de la surréglementation, en donnant aux innovateurs la liberté de créer et d’être compétitifs.

Il a également suggéré que les tentatives de l’administration Biden pour atténuer les inconvénients de la technologie n’ont fait que jouer en faveur de la Chine. Dans son discours d’adieu, il y a 4 ans, M. Trump avait affirmé que M. Biden avait « peur » de la Chine et s’était vanté d’avoir « supprimé plus de réglementations néfastes pour l’emploi qu’aucune autre administration ne l’avait jamais fait auparavant ».

La gouvernance de l’IA, ce que va faire Donald Trump

Il est probable que l’administration de Donald Trump modifie fondamentalement les réglementations de l’administration Biden en matière d’IA. Pour lui, ces réglementations désavantagent les entreprises américaines par rapport à la Chine.

« Nous abrogerons le dangereux décret de Joe Biden qui entrave l’innovation en matière d’IA et impose des idées de gauche radicales au développement de cette technologie », peut-on lire dans le manifeste de M. Trump. « À la place, les républicains soutiennent le développement de l’IA fondé sur la liberté d’expression et l’épanouissement de l’être humain ».

« M. Trump y voit le problème sous-jacent d’une industrie technologique « woke », absorbée par la censure des discours et des idées conservatrices », explique une analyste du monde de la technologie. « Malgré le fait que le décret sur l’IA de Biden n’aborde pas vraiment la modération du contenu, Trump a annoncé qu’il l’abrogerait dès le premier jour s’il était réélu. » Cela suggère donc une approche de laisser-faire avec moins de surveillance gouvernementale.

Comment se positionnent les grandes entreprises de la tech face à Donald Trump ?

Les leaders de l’industrie ont tendu la main à Donald Trump pendant sa campagne, cherchant à se réconcilier et à établir des relations.

Des entreprises comme Apple, Google et Amazon se sont engagé dans une diplomatie préventive, leurs PDG entamant des conversations avec le candidat républicain.

Cette démarche suggère une reconnaissance de l’influence de Trump par l’écosystème. Surtout que Elon Musk – qui selon certains joue sa survie avec ce ralliement – a fait la campagne de Donald Trump.

Donald Trump veut assouplir la réglementation sur les crypto-monnaies

Donald Trump, qui possède sa propre monnaie cryptographique et qui a déjà lancé le concept d’une « réserve nationale de bitcoins« , préconise une approche souple des actifs numériques. Il argue que des réglementations trop strictes risquent de faire fuir l’innovation à l’étranger.

Dans un discours prononcé l’année dernière, il a accusé l’administration Biden de mener une guerre contre le bitcoin.

Il a promis d’aider le secteur. Bien que peu détaillée, ses propositions en la matière semble indiquer une position non interventionniste à l’égard du secteur, avec peu de garanties pour les consommateurs ou le système financier.

Le flou de Donald Trump sur la cybersécurité

Il est possible que la seconde administration Trump adopte une approche plus énergique en matière de réglementation de la cybersécurité.

Comment ? En exigeant par exemple des entreprises des secteurs critiques qu’elles signalent les violations au gouvernement ou en mettant en place un fonds dédié à la cyber-résilience.

Toutefois, certains experts craignent que sa rhétorique « America First » et ses relations tendues avec ses alliés n’entravent la coopération internationale en matière de menaces numériques.

Reconstruire la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs

Les pénuries provoquées par la pandémie ont propulsé un secteur longtemps négligé sous les feux de la rampe : celui des semi-conducteurs.

Le Biden-Harris CHIPS and Science Act a représenté une incursion significative de l’administration américaine dans la politique industrielle. L’idée ? Relocaliser la fabrication des semi-conducteurs. Mais aussi réaffirmer le leadership des États-Unis dans les technologies stratégiques.

Deux ans plus tard, le fait qu’elle ait réussi à catalyser les investissements nationaux est largement considéré comme un succès selon les normes économiques.

Dans une rare démonstration de bipartisme, le Congrès a adopté l’année dernière la loi CHIPS, qui prévoit plus de 50 milliards de dollars de subventions et de crédits d’impôt pour stimuler la fabrication américaine de puces et réduire la dépendance à l’égard des fournisseurs étrangers. L’administration Biden a présenté cette loi comme une réalisation emblématique qui créera des emplois, renforcera la sécurité nationale et aidera les États-Unis à rivaliser avec la Chine.

Donald Trump s’est engagé à poursuivre la mise en œuvre de cette loi. Toutefois, certains des projets financés ont récemment subi des retards et des dépassements de coûts, ce qui soulève des questions quant à l’efficacité du programme.

Et qu’en est-il des mesures antitrust sur la tech ?

Alors que les géants de la technologie accumulent une puissance qui rivalise avec celle des États-nations, l’antitrust est redevenu un sujet de discorde majeur. L’administration Biden a adopté une position agressive, en intentant des procès très médiatisés.

Le bilan et la rhétorique de Trump brossent un tableau plus ambigu.

« Trump a beaucoup parlé des géants de la Silicon Valley par le passé, affirmant que ces entreprises représentent une menace pour les élections américaines plus que la Russie, en raison de ce qu’il appelle leur parti pris anti-conservateur » explique Mme. Bartoletti, experte des question de vie privée chez Wipro.

Toutefois, elle souligne que l’impact final provient souvent de choix personnels spécifiques. « Il reste à voir s’il nommera des dirigeants forts à des postes clés, tels que la FTC ».

Les Etats-Unis sont aussi confrontés au défi de naviguer dans un paysage réglementaire international de plus en plus complexe, en particulier en ce qui concerne les géants américains de la technologie. L’Union européenne a été à l’avant-garde de la pression réglementaire sur les grandes entreprises technologiques, avec de nouvelles lois visant les entreprises technologiques américaines.

L’approche de l’UE, qui met l’accent sur les problèmes de concurrence et de position dominante sur le marché, s’est traduite par des amendes considérables pour des entreprises telles que Google, Apple et Meta. Cette stratégie de l’UE a un impact sur les activités de ces entreprises à l’étranger et fera pression sur le président des Etats-Unis pour qu’il réagisse.



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