Les prévisions de flux de trésorerie du groupe automobile allemand ont été revus à la baisse pour la deuxième fois cette année. Volkswagen s’attend désormais à vendre moins de voitures, et avertit aussi sur la situation de Skoda et de Seat. Chez BMW et Mercedes, les avertissements sont aussi nombreux.
Pour l’année 2024, Volkswagen AG ne pourra pas atteindre son objectif de 3 % de croissance en matière de livraisons mondiales. Face aux 9,23 millions de voitures délivrées l’année dernière, la société allemande table désormais sur 9 millions cette année, des chiffres en baisse qui l’ont poussé à rectifier pour la deuxième fois ses objectifs en matière de flux de trésorerie. Loin des 4,5 milliards d’euros auparavant, Volkswagen AG s’attend désormais à ce qu’ils atteignent 2 milliards d’euros en 2024.
Précédemment, le groupe automobile tablait sur 2,2 milliards d’euros pour son cash-flow, un important indicateur de performance d’une entreprise, qui symbolise bien les difficultés de Volkswagen cette année. D’ailleurs, ce ne sont pas seulement les voitures badgées du logo « VW » qui souffrent au sein du groupe. Audi se voit contraint de vendre une de ses usines en Belgique et Cupra est en train de prend un retour de bâton. Quant à Skoda et Seat, leurs performances pourraient aggraver la santé du groupe.
Les raisons des difficultés de Volkswagen
Plusieurs explications existent face à ce passage difficile chez Volkswagen. Il y a d’abord l’augmentation de la concurrence, avec l’arrivée des constructeurs chinois en Europe comme BYD, la concurrence américaine de Tesla, l’inflation, mais aussi et surtout la crise immobilière chinoise qui a sapé les ventes de nombreuses marques avec leur co-entreprise en Chine. La pression sur les moteurs à combustion et la basse des marges sur ces voitures-là pèse aussi, tout comme l’absence de confiance des automobilistes dans la voiture électrique.
En Allemagne, les tensions ont augmenté d’un cran alors que Volkswagen souhaite, pour la première fois de son histoire, fermer des usines pour soulager la pression sur la course aux économies. Les syndicats ont été invités à la table de la direction pour débuter les négociations la semaine dernière, et la fermeture d’une première usine pourrait contraindre la production avec des grèves massives en prévision.
Vendredi, Volkswagen a annoncé qu’il prévoyait une marge opérationnelle de 5 % en 2024, contre 7 % selon les dernières projections du mois de juillet dernier. Au cours de l’été, la situation s’est donc aggravée, ce qui rappelle également BMW, qui revoyait ses prévisions de 8 % à 6 % il y a quelques jours. Chez Mercedes-Benz, la tendance est la même, avec des marges révisées de 11 % à quelque chose entre 8,5 et 7,5 % annonçait le constructeur la semaine dernière. Des chiffres « significativement inférieurs » au niveau de l’année dernière.
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Source :
Fortune