D’après une étude réalisée par Deskeo auprès d’un panel de 1354 salariés français durant le mois de juillet, la déconnexion professionnelle n’est (toujours) pas une pratique généralisée parmi cette population.
Les Français n’ont pas renoncé aux ‘tracances’, terme désignant le fait de travailler au cours de ses congés. S’ils réduisent leurs activités professionnelles, les salariés ne déconnectent donc pas totalement sur la période.
74% consultent leurs emails en vacances
L’étude relève que les sondés “restent majoritairement connectés à leur travail pendant les vacances.” Les usages les plus fréquents consistent à prendre des appels téléphoniques et à consulter sa messagerie professionnelle.
Ainsi, 47% des salariés interrogés déclarent consulter leurs courriels de manière occasionnelle. Ils sont en outre 27% à le faire régulièrement. En comparaison, ils ne sont qu’une minorité (26%) à couper véritablement et à ne jamais consulter leurs mails.
D’après les résultats, “les appels professionnels suivent une tendance similaire.” Ces usages sont sans doute ceux qui consomment le moins de temps en vacances. Ainsi, les salariés hexagonaux sont moins nombreux à se consacrer à des tâches pros plus gourmandes.
32% de salariés craignent de prendre du retard
Interrogés, ils sont 24% à témoigner travailler “de temps en temps” sur des projets inachevés. 13% peinent à déconnecter et concèdent travailler “régulièrement”. Mais ils sont bien une majorité (63%) à remettre ces tâches à leur retour au bureau.
Comment expliquer la persistance des tracances parmi la population professionnelle ? 37% d’entre eux le justifient au nom de leurs responsabilités – qui ne sauraient attendre. Pour 32%, c’est la crainte de prendre du retard qui les pousse à travailler.
22% admettent simplement leur difficulté à décrocher. Et quid de la responsabilité des employeurs ? “Seul un faible 9% des répondants affirment que c’est leur employeur qui attend qu’ils soient disponibles”, mesure l’étude.
Des impacts sur le bien-être minimisés
Les tracances ont-elles des effets néfastes ? Un impact sur le bien-être est souligné. Il est toutefois nuancé par les intéressés eux-mêmes.
En effet, seuls 9% trouvent cette situation très négative et 35% plutôt négative. 28% estiment au contraire que l’impact est plutôt positif.
Par ailleurs, ils sont une majorité (68%) à estimer que cette habitude de travailler pendant les vacances n’affecte pas la productivité à long terme.
19% des sondés vont jusqu’à considérer qu’elle augmente leur productivité. Les tracances risquent donc d’avoir la vie dure.