L’Europe a été particulièrement touchée par des vagues de chaleur caniculaire en 2022, dans un contexte de réchauffement climatique qui a durement affecté le Vieux Continent et contribue à augmenter la température moyenne.
Plus largement, dans le monde, l’effet du changement climatique se poursuit mais l’année passée a été celle de la prise de conscience que les conséquences du dérèglement s’accélèrent.
Cela n’empêche pas le constat lors de la COP27 des difficultés pour s’entendre et mettre en place un plan d’action commun qui permettrait de freiner véritablement la hausse moyennne des températures ces prochaines décennies.
La fin de la Niña
Et si 2022 a été marquée par de puissants épisodes caniculaires et une sécheresse prononcée, l’année qui vient pourrait être encore pire. En effet, le phénomène métérologique La Niña va s’interrompre en 2023.
Or, contrairement à El Niño, il joue un rôle refroidisseur sur le climat mondial. Ce phénomène arrive toutefois au terme d’une phase d’expression exceptionnellement longue de trois années.
Cela signifie que son pouvoir refroidisseur va s’atténuer tant que celui réchauffant d’El Niño, qui s’exprime aussi au niveau atmosphérique, va reprendre de plus belle et contribuer à augmenter les températures.
Les experts s’attendent donc à ce que l’année qui vient soit chaude…mais moins que les deux prochaines durant lesquelles El Niño sera pleinement actif et contribuera à l’augmentation de la température partout dans le monde.
Le retour d’El Niño, version Super ?
Et encore, les experts suggèrent que les modifications profondes du climat et la hausse des températures des océans peuvent conduire à une amplication fu phénomène, créant un Super El Niño capable d’aggraver les sécheresses et les incendies en générant un temps très sec, se combinant avec le réchauffement climatique d’origine anthropique.
L’intensité du phénomène avait conduit à faire de 2016 l’année la plus chaude jamais enregistrée et la seconde moitié de la décennie promet donc d’accumuler les épisodes de chaleur intense et de sécheresse fragilisant les écosystèmes avant le prochain cycle qui réactivera les courants plus frais de la Niña.
Cette dernière devrait rester dominante jusqu’en mars 2023, avant une pétriode d’équilibre et un retour des courants chauds sur l’automne. Cette phase d’accalmie suffira-t-elle à limiter les canicules cet été ?