Elon Musk a donné moult détails sur la future Tesla pas chère. Des informations certes, mais rien qui ne fasse rêver.
L’arrivée prochaine d’une Tesla « pas chère » (traduisez vendue sans doute à moins de 25 000 euros) n’est plus un secret depuis longtemps. Elon Musk a non seulement admis l’existence du projet, mais il en parle de plus en plus ouvertement. Ainsi lors de la récente réunion sur les résultats trimestriels du constructeur, le CEO de la marque a tenu à accepter de donner quelques infos sur le prochain modèle de Tesla autant pour faire monter la sauce que pour rassurer des investisseurs inquiets à l’approche de la commercialisation du Cybertruck.
Mais alors que le fantasque patron de la marque ne tarit pas d’éloges sur les modèles qui constituent son catalogue, il s’est montré résolument prudent voire assez peu emballé par l’arrivé de la probable Model 2. Elon Musk a d’abord jugé que la prochaine production de la marque sera « beaucoup plus conventionnelle », ce qui en comparaison du Cybertruck ne devrait pas être un objectif difficile à atteindre. Conventionnelle ne veut pas nécessairement dire quelconque et le patron du constructeur s’est empressé d’ajouter que la Tesla « pas chère » serait « cool, belle, mais aussi pragmatique ». Pas de quoi faire rêver en comparaison de la pluie d’adjectifs élogieux qui ont accompagné les annonces du Model Y, du Roadster et même du Semi.
« Il n’est pas destiné à vous émerveiller »
Le portrait de la future Model 2 dressé par Elon Musk n’avait déjà pas de quoi faire rêver, mais la suite des allégations du patron fait même craindre une voiture frappée du sceau de l’ennui. Le petit modèle comme aime à le qualifier le CEO a été conçu « pour vous emmener d’un point A à un point B. Il sera toujours beau, mais conventionnel ». Et pour cause : « il n’est pas destiné à vous émerveiller ou à vous enchanter ». On a déjà vu des argumentaires commerciaux plus convaincants…
Ce portait donc, qui fait craindre à la Model 2 d’arborer un logo « The Boring Company » à la place du T de Tesla est fort heureusement pondéré par un autre argument qui vaut de l’or aux yeux des investisseurs. Si la voiture la plus accessible de Tesla ne devrait pas faire rêver, elle pourrait être sacrément rentable.
Model 2 made in Mexico ?
Elon Musk a particulièrement insisté sur ce point, expliquant à son auditoire que les coûts de production du Model 2 seraient très inférieurs à ceux des autres véhicules du catalogue et notamment du couteux Cybertruck. Comment ? Grâce à une nouvelle méthode révolutionnaire basée sur les récents progrès des Giga Press. Ces énormes robots seraient capables de réduire considérablement le temps de fabrication et ils pourraient surtout concevoir la structure du véhicule en une seule pièce. « Nous faisons tout notre possible pour simplifier chaque détail. Cette nouvelle génération devrait atteindre une cadence de production par minute sans précédent dans l’industrie automobile », confirme Elon Musk.
Interrogé sur la date de commercialisation de la Model 2, le patron de Tesla a botté en touche suggérant tout juste que le modèle d’entrée de gamme de la marque pourrait être fabriqué dans la nouvelle Gigafactory de Mexico et non à Austin (Texas) comme il était initialement prévu.
Source :
Bloomberg