Les professionnels de la cybersécurité sont une denrée recherchée sur le marché du travail. Une étude de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes, de la délégation générale à l’emploi et la formation professionnelle et de l’Anssi, le cyber-pompier de l’État, souligne à nouveau ce point.
Selon cette quatrième édition de l’Observatoire des métiers de la cybersécurité, produite à partir des réponses de 1720 experts en cybersécurité, 69% des professionnels ont été approchés par des recruteurs au cours de la dernière année.
Près de la moitié des répondants, 44%, ont même été approchés plus de onze fois ! Dans le détail, les diplômés en cybersécurité ont été davantage courtisés (80%) que le reste des répondants (53%) à l’étude.
88% des professionnels de cybersécurité interrogés sont satisfaits de leur travail.
Découvrez la nouvelle étude 2025 de l’Observatoire des métiers de la #cybersécurité, réalisée avec l’AFPA et le soutien de la DGEFP.
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— ANSSI (@anssi-fr.bsky.social) 10 juin 2025 à 15:47
« Marché caché »
En 2021, au cours d’une précédente étude, ces chiffres étaient toutefois encore un peu plus élevés, mais sur une base temporelle différente. 81% des professionnels déclaraient avoir été approchés directement au cours des deux dernières années. Une proportion qui montait à 92% pour les diplômés ou certifiés en cybersécurité.
Ces fortes sollicitations sont le reflet du mode de recrutement privilégié des professionnels de la cybersécurité. Ces derniers sont d’abord recrutés sur le « marché caché », cette expression renvoyant aux offres d’emploi invisibles.
Les répondants à l’étude de l’Anssi et ses partenaires ont ainsi d’abord été recrutés de cette façon (43%). Soit par recommandation, approche directe, candidature spontanée ou encore les réseaux sociaux. Ce phénomène est encore plus prégnant dans les structures spécialisées en cybersécurité.
Satisfaits mais stressés
Des experts qui sont heureux dans leur job. Les répondants à l’étude, en très grande majorité des hommes (84%) âgés de moins de 45 ans (54%), se disent en effet à 88% satisfaits de leur travail. Dans le même temps, ils sont 45% à indiquer que leur niveau de stress a des conséquences négatives sur leur santé.
Du côté des perspectives, la plupart des personnes interrogées (76%) envisagent de se former pour développer leurs compétences chez leur employeur.
Un peu moins de la moitié (49%) des répondants se voient bien changer de patron mais en restant dans le secteur. Et seuls 13% des répondants s’imaginent bifurquer vers un autre domaine professionnel.