Western Digital (WD) se scinde en deux. Le géant du stockage vient en effet d’annoncer la séparation de ses activités disques durs classiques et SSD, quelques jours après l’échec du rapprochement avec le concurrent Kioxia.
Diviser pour mieux régner. WD a annoncé la scission de ses activités avec d’un côté les disques durs traditionnels (HDD), et de l’autre les SSD. Ces entités indépendantes seront cotées en Bourse, elles suivront chacune leur stratégie propre avec une feuille de route distincte. Selon le groupe, cette opération permettra aux deux entreprises de profiter plus efficacement des opportunités du secteur du stockage.
Changement de stratégie
La transaction doit s’achever dans le courant du second semestre 2024. Elle intervient trois jours après l’échec des discussions avec le groupe japonais Kioxia en vue de créer le leader mondial du marché du SSD, devant Samsung. Avec cette scission, WD devrait logiquement rester le quatrième acteur dans ce segment très concurrentiel.
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Ironiquement, Western Digital avait acheté SanDisk en 2016 contre un chèque de 19 milliards de dollars, afin d’intégrer le spécialiste de la mémoire flash dans ses activités. La création de deux entités, dont une dédiée aux SSD, inverse en quelque sorte la situation puisque SanDisk représentait de fait cette activité chez WD.
Pour le grand public et beaucoup d’entreprises, l’avenir est au SSD : plus fiable (pas de pièces mécaniques), plus rapide et silencieux, ce stockage s’est imposé dans les ordinateurs personnels. Et pour des tarifs souvent plus avantageux… Du moins jusqu’à certaines capacités. Les « gros » HDD de 10 ou 20 To sont toujours prisés dans les NAS et les centres de données.
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Source :
Western Digital