Wikipédia, « délibération humaine qui produit de la connaissance », …

Wikipédia, "délibération humaine qui produit de la connaissance", ...


Ce mercredi 19 juin, l’institut Messine, un think tank soutenu par la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC), organisait une conférence sur l’intelligence artificielle, avec le mathématicien et ancien député Cédric Villani, l’essayiste et philosophe Gaspard Koenig et Laurence Devillers, professeure d’informatique à Sorbonne Université et directrice de recherche sur les interactions affectives humain-machine au CNRS (lire cette très intéressante transcription du podcast Trench Tech où elle parle IA, robots émotionnels, éthique et réglementation).

La recherche de la source

L’institut a publié parallèlement une note sur l’IA (PDF), entretien croisé entre Gaspard Koenig et Cédric Villani – ce dernier avait été chargé par le gouvernement d’une mission sur l’IA, dont est sorti le rapport «Donner un sens à l’intelligence artificielle» (2018 – présentation ici par ZDNet). Dans sa présentation de la note, le think tank indique:

«Deux esprits, amis par ailleurs, qui ont accepté de se prêter au jeu de cet entretien croisé et qui nous apportent leur regard. Ils abordent la genèse de l’intelligence artificielle et des Large Language Models ; traitent des algorithmes et du nudge ; convoquent Rousseau, Socrate ou encore Hayek ; passent par la philosophie confucéenne, le jeu de go et la géopolitique ; évoquent l’agriculture, l’éducation ou encore l’urbanisme.»

«The Age of AI», coécrit avec Daniel Huttenlocher], qui dit que «ChatGPT ne produit pas de la connaissance, mais des ambiguïtés cumulatives».

Un peu plus loin dans les échanges, Cédric Villani est revenu sur l’encyclopédie libre. «La grande affaire de Wikipédia, c’est de profiter de la multitude des savoirs. J’ai demandé une fois à Jimmy Wales [le fondateur de Wikipédia] quelle était la clé de Wikipédia, il m’a répondu « c’est d’avoir réussi à incorporer toutes les énergies incroyables de tous ces gens qui sont des spécialistes de ceci, de cela, des retraités, qui avaient du temps à partager sur leurs trucs », et cette masse d’expertise partagée peut ensuite être interrogée.»

Avec la puissance de calcul et la quantité de données maintenant disponibles, expose le mathématicien, on arrive à l’IA générative, mais «c’est une rupture technologique, pas une rupture scientifique.»

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