La filiale d’Alphabet, née du X Lab de Google, vient de dévoiler un peu de son futur au travers d’une bibliothèque de drones « modulaires » et conçus taillés pour être adaptés à différents types de charges.
Wing, la division d’Alphabet, qui fait son affaire de livrer des courses ou médicaments dans des zones difficiles d’accès grâce à des drones, a visiblement décidé de monter en puissance.
La société vient en effet de dévoiler son Aircraft Library, une base de drones, une série de nouveaux prototypes, adaptés à différents types de charge. Pour des raisons de rentabilité et de rapidité de déploiement, sans doute, tous ces appareils, y compris ceux déjà en service, partageront une même architecture, des composants essentiels identiques.
L’objectif de Wing est d’ajuster la taille du drone à la taille du paquet.
« Tout comme le véhicule idéal pour transporter une tonne de gravier serait un tombereau plutôt qu’une berline, l’aéronef idéal pour transporter une bouteille de médicament n’est pas le même que le meilleur choix pour transporter un litre de lait, et aucun des deux n’est adapté à la livraison d’un réfrigérateur », écrit Adam Woodworth, son actuel PDG, dans un post sur le blog officiel de sa société.
Il approfondit son explication :
« Pour des avions comme les nôtres, ce qui est transporté doit peser environ 25% de la masse de l’avion. S’éloigner de ce ratio signifie que l’aéronef est mal dimensionné pour les biens transportés. »
Derrière ces calculs, on trouve diverses motivations, évidemment écologiques, mais aussi économiques. Car, un drone qui est en sous-charge est mois bien exploité et coûte bien plus cher. Chaque moteur ajouté inutilisé est une perte d’énergie et d’argent.
Étendre sa présence
Par ailleurs, depuis son lancement, Wing a connu quelques succès, notamment à Logan, en Australie, là où ont eu lieu ses premières livraisons. L’entreprise en compte désormais plus de 50 000 dans cette banlieue de Brisbane. Mais, Wing est aussi présent en Finlande et aux États-Unis, où il aurait réalisé plus de 200 000 livraisons. En avril dernier, la filiale d’Alphabet se lançait ainsi dans la banlieue de Dallas
Le fonctionnement est optimisé et bien pensé. Des conteneurs, qui servent de hangar aux drones, sont stockés à côté des commerces partenaires. Après réception de la commande en ligne et sa préparation, les employés la déposent dans un emballage en carton spécifique, accroché au drone. Le drone est ensuite piloté à distance pour assurer sa livraison.
Au-delà de la nécessité d’accroître le nombre de magasins partenaires, il semble évident qu’un plus large panel de drones permettrait à Wing d’assurer davantage de livraisons. Certains concurrents de Wing développent des drones qui seraient capables de soulever des poids de plus de 300 Kg sur des distances de plusieurs centaines de Km. Parfait pour se faire livrer un réfrigérateur dans une maison perdue au milieu de la forêt…
Il ne semble toutefois pas que Wing vise si grand. Enfin pas immédiatement. Mais qui sait ?… Adam Woodworth n’a pas donné de détails sur l’étendue de sa library de drones, ni sur leur date d’arrivée.
Source :
Blog de Wing