Les claviers ne suscitent généralement pas les passions. Chez la plupart des utilisateurs, ce sont des accessoires interchangeables. Même chez les gamers professionnels, qui se concentrent généralement plus sur la recherche de la souris parfaite que d’un bon clavier. Pourtant, chez les passionnés comme moi, de minuscules différences dans la sensation des switchs, dans le son ou dans la course des touches peuvent susciter l’enthousiasme.
Cette indifférence générale a une explication : le choix de votre clavier ne changera pas grand-chose à votre manière de jouer. Enfin, c’était le cas jusqu’à ce que Wooting s’en mêle.
La petite société a perturbé l’ensemble de l’industrie des claviers de gaming avec son 60HE, modifiant à jamais l’effet qu’un clavier peut avoir sur votre session de jeu. Ce clavier est personnalisable à l’extrême, à un point que vous ne pouvez pas imaginer, tant concernant son apparence et les sensations du clavier que les paramètres évoqués précédemment.
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Caractéristiques
- Design : 60 %
- Type de switchs : analogiques propriétaires « Lekker »
- Capuchon de touche : PBT noir double-face avec légendes transparentes
- Connectivité : câble USB-C remplaçable (câble USB-C vers USB-A inclus)
- Éclairage : RGB personnalisable avec effets animés et interactifs
- Matériau du boîtier : plastique ABS
- Arrangement disponible : ANSI (US) et ISO (Europe)
- Logiciel compagnon : Wootility (disponible sur le web et en local)
- Taille et poids : 30,2 x 11,6 x 3,8 cm (603 g)
Le switch Lekker
Les switchs utilisent une tige standard Cherry, ce qui les rend compatibles avec presque tous les capuchons de clavier que vous pouvez trouver. Image : Michael Gariffo/ZDNET.
Les switchs uniques du 60HE sont ce qui le rend si différent des autres claviers, il est donc logique de commencer par eux. Contrairement à la plupart des switchs de clavier mécanique, ce modèle n’utilise pas de feuilles métalliques mobiles qui complètent un circuit lorsque vous appuyez sur une touche. Au lieu de cela, le commutateur Lekker utilise des aimants.
La proximité de l’aimant dans le commutateur permet au clavier de savoir non seulement si la touche est enfoncée, mais aussi la hauteur précise de la touche avec une précision de 0,1 mm. Cela permet au logiciel compagnon de Wooting (nous y reviendrons plus tard) de fournir un nombre absurde d’options de personnalisation.
Vous voulez qu’une touche soit actionnée dès un appui de 0,1 mm lorsque vous jouez à des jeux de rythme rapide ? C’est possible. Vous voulez que cette même touche soit actionnée à une profondeur de 3 mm pour éviter les fautes de frappe ? C’est également possible en quelques clics.
Cette flexibilité est déjà impressionnante, mais elle est rendue beaucoup plus utile par une autre fonctionnalité : la capacité de reconnaître l’instant où les touches remontent. Les switchs mécaniques ordinaires doivent arriver sur la fin de leur course pour être réinitialisés. Cela ralentit la possibilité de spamming des touches et réduit la réactivité.
Image : Michael Gariffo/ZDNET.
Le commutateur Lekker possède une fonction appelée « Rapid Trigger » qui permet à la touche de se réinitialiser dès qu’elle se déplace vers le haut. Cela vous permet de spammer les saisies de touche beaucoup, beaucoup plus rapidement que ce qui serait physiquement possible sur d’autres claviers.
Pour vous donner une idée du problème que cela peut poser à vos adversaires, imaginez un ennemi dans Valorant ou Overwatch 2 qui se déplace plus vite que vous ne le pensiez alors que vous essayez de lui tirer dessus. Imaginez avoir la possibilité de le spammer instantanément et plus rapidement que ce qu’on n’a jamais vu dans un MOBA ou un MMORPG. Vous devriez commencer à apercevoir les avantages que peut apporter le 60HE dans presque tous les jeux.
Logiciel Wootility
Le potentiel du switch Lekker serait ruiné sans le contrôle granulaire fourni par le logiciel Wootility. C’est, sans exagération, le meilleur logiciel compagnon que j’ai jamais utilisé. La première raison, et la plus importante, est le fait que vous n’avez même pas besoin de l’installer. Vous pouvez accéder à toutes ses fonctionnalités via une application web. Pas besoin de faire tourner un logiciel en arrière-plan ni d’installer des mises à jour incessantes. Le rêve, non ?
Image : Michael Gariffo/ZDNET.
Dans l’application web (ou la version installée localement, si vous préférez), vous pouvez contrôler tout ce que vous voulez, et plus encore. Tout l’éclairage RGB est personnalisable touche par touche, y compris les effets lumineux qui utilisent la détection précise de la profondeur des touches. Il s’agit des jeux de lumière les plus cools que j’ai vus depuis longtemps.
Image : Michael Gariffo/ZDNET.
Des réglages par touche sont également disponibles pour la profondeur d’actionnement (0,1 mm à 4 mm) et pour la sensibilité du Rapid Trigger. Cette dernière permet même un contrôle granulaire de la sensibilité de la frappe vers le haut par rapport à la sensibilité de la frappe vers le bas. Si tout cela vous semble excessif, ne vous inquiétez pas. Rien de tout cela n’est obligatoire et les paramètres par défaut fonctionnent extrêmement bien. Mais, si vous aimez régler précisément votre expérience de frappe, les options sont pléthoriques.
Parmi les autres fonctionnalités, citons le mode Tachyon (un réglage qui permet aux touches de répondre aussi rapidement que possible), les options de remappage pour chaque touche, les macros et la possibilité de définir des « couches » de liaison de touches à utiliser avec les touches de fonction du 60HE.
Le facteur de forme de 60 % peut sembler peu pratique pour un usage autre que le jeu, mais les couches Fn du 60HE résolvent ce problème. Image : Michael Gariffo/ZDNET.
Ce dernier point est important, car c’est ce qui rend un clavier 60 % utilisable pour moi. Si la nature compacte des claviers 60 % est idéale pour gagner de l’espace, vous sacrifiez les touches flèche, début et fin, suppression, pg haut et pg bas et d’autres encore qu’un journaliste comme moi utilise quotidiennement.
Heureusement, grâce à la personnalisation, je peux configurer la touche de verrouillage des majuscules pour qu’elle devienne une touche de modification de fonction lorsque je la maintiens enfoncée (mais elle garde son comportement par défaut lorsque je la touche). Cela permet d’utiliser le cluster ZQSD familier comme des flèches pour l’édition de texte, ou la touche d’effacement arrière comme touche de suppression. Bien sûr, il faut s’y habituer, mais le nombre de fonctionnalités que ce type de personnalisation permet de créer est stupéfiant.
Matériel et construction
Image : Michael Gariffo/ZDNET.
J’ai l’habitude de commencer mes tests par la qualité de construction, mais j’ai ici attendu jusqu’à maintenant pour en parler, car elle est tout simplement moins importante pour l’expérience du 60HE que sur n’importe quel autre clavier. Ne vous méprenez pas, la construction du 60HE est excellente, mais quelque peu banale.
Le boîtier extérieur en plastique est solide et bien fabriqué, mais n’impressionnera pas les fans de boîtiers en aluminium lourds. De même, la sangle en tissu va polariser les avis. Détail cool ou horreur criarde ? Quoi qu’il en soit, Wooting a fait en sorte qu’elle soit facile à installer ou à retirer.
Image : Michael Gariffo/ZDNET.
Ce détail est symbolique de la philosophie que Wooting a insufflée dans son clavier. Elle attend de vous que vous vous l’appropriiez, non seulement par le biais logiciel, mais aussi en modifiant le matériel lui-même. La chaîne YouTube de l’entreprise comprend même des vidéos sur la meilleure façon de transférer les composants du 60HE sur d’autres claviers 60 %.
Les pieds en caoutchouc maintiennent bien le clavier en place, mais aucun pied pour modifier l’angle de frappe n’est fourni. Image : Michael Gariffo/ZDNET.
Pour ceux qui ont des ambitions plus modestes, c’est aussi plus prosaïquement l’un des claviers les plus faciles à démonter. Les switch remplaçables à chaud sont faciles à sortir et à lubrifier (attention, le switch Lekker ne peut pas être remplacé par des switchs mécaniques normaux). Des tâches plus complexes comme le graissage des stabilisateurs ou le remplacement des ressorts sont également un jeu d’enfant et Wooting vend même d’autres types de ressorts pour celles et ceux qui préfèrent une sensation de frappe plus légère.
Wooting inclut même quelques vis de montage supplémentaires au cas où vous en perdriez une ou deux en bidouillant. Image : Michael Gariffo/ZDNET.
En bref, ce clavier est fait pour être modifié, retouché et personnalisé. Il n’y a pas de meilleur clavier personnalisable sur le marché aujourd’hui.
Conclusion
Je peux dire, sans hyperbole, que c’est le meilleur clavier de gaming du marché, pour presque tout le monde. Même s’il n’est pas parfait dès sa sortie de boite, vous pouvez le modifier à votre goût avec des ajustements logiciels ou des modifications matérielles poussées. La quantité d’options de personnalisation disponible et la convivialité du logiciel se combinent pour créer quelque chose qui vous correspond en tout point.
Le seul inconvénient du 60HE reste sa disponibilité. Wooting fait de son mieux pour répondre à une demande imposante, mais attendez-vous à devoir attendre votre commande pendant quelques longues semaines. Je ne saurais trop insister sur le fait que cette attente en vaut la peine. Une fois que vous l’aurez enfin en main et que vous aurez réglé ses paramètres et options comme vous l’aimez, vous serez très heureux d’avoir fait preuve de patience.
Alternatives
- Razer Hantsman Mini : un clavier 60 % d’un fabricant de périphériques pour joueurs bien connus. Il n’offre pas les capacités de commutateur analogique du 60HE, mais reste très personnalisable et nettement moins cher.
- Drop Alt : l’un des rares claviers mécaniques disponibles sur le marché qui est aussi facile à modifier que le 60HE. Il utilise également une disposition légèrement plus grande (70 %) pour ceux qui doivent avoir leurs flèches.
- Apex 9 Mini : il propose également des switchs personnalisables, mais il n’a pas le même niveau de contrôle que le 60HE. Cependant, il est moins cher et plus facilement trouvable.
Source : ZDNet.com
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