X/Twitter dans la ligne de mire européenne après la collecte sans consentement de tweets pour Grok

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X/Twitter n’a demandé l’autorisation de personne — et surtout pas de ses utilisateurs — pour collecter leurs messages afin d’entraîner son bot Grok. Et ça pose un problème au DPC, le régulateur irlandais en charge de la protection des données.

En décidant unilatéralement de moissonner les messages de ses utilisateurs pour alimenter Grok en données gratuites, X/Twitter va au devant de gros soucis en Europe. La commission irlandaise de protection des données (DPC) a en effet demandé à la Cour suprême du pays une ordonnance pour « suspendre, restreindre ou interdire le traitement des données personnelles des utilisateurs de X ».

Pas de consentement, pas de collecte

La branche européenne du réseau social, Twitter International, étant basée en Irlande, le DPC est le régulateur qui contrôle l’ensemble de l’activité de X/Twitter dans l’UE. Le régulateur s’appuie sur la loi irlandaise sur la protection des données pour sa plainte, qui elle même repose sur le règlement européen sur les données (RGPD). Le texte dispose que les plateformes doivent obtenir le consentement des utilisateurs avant de les exploiter, ce que Twitter n’a évidemment pas fait. Il existe une méthode un peu cachée pour refuser la collecte de ses messages :

Lire X / Twitter utilise vos tweets sans votre consentement pour entraîner son IA, voici comment désactiver la fonction

La DPC a l’intention de rapporter le dossier au niveau du Comité européen de la protection des données (EDPB), un organisme de l’UE chargé de garantir l’application du RGPD. Les pénalités encourues par l’entreprise peuvent se monter à 4 % de son chiffre d’affaires mondial. La Cour suprême irlandaise a l’intention de revenir sur le processus la semaine prochaine.

Twitter n’est pas au bout de ses peines, puisque la Commission européenne estime que les comptes vérifiés (avec la coche bleue) trompaient les consommateurs, ce qui pourrait occasionner une autre sanction (cette fois jusqu’à 6 % des revenus mondiaux) !

Cette histoire rappelle en tout cas le précédent de Meta, qui a bien essayé de moissonner sans consentement les données des utilisateurs européens de Facebook et d’Instagram pour entraîner ses modèles IA. Les régulateurs ont demandé la suspension de la collecte, ce qui a poussé Meta à bloquer la sortie de son IA multimodale en Europe.

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Source :

RTE



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