Xavier Niel entre au conseil d’administration de TikTok

Xavier Niel entre au conseil d’administration de TikTok



Xavier Niel est coutumier du fait. Il aime aller sur des terrains où on ne l’attend pas. Le fondateur du groupe Iliad, maison mère de l’ère de Free, fait ainsi une entrée de manière surprenante au conseil d’administration du groupe chinois ByteDance, propriétaire du réseau social TikTok.

L’homme d’affaires remplacera l’américain Philippe Laffont, représentant de Coatue Management, un fonds d’investissement qui, selon The Information, site à l’origine de la révélation de cette nomination, chercherait à revendre ses parts dans TikTok.

« Nous sommes ravis que Xavier rejoigne notre conseil d’administration et nous sommes impatients de bénéficier de ses conseils, de ses contributions et de son inspiration », a déclaré un représentant de ByteDance au journal South China Morning Post.

Xavier Niel a d’ores et déjà sa photo sur le site institutionnel de ByteDance. Au sein du conseil d’administration, il siégera aux côtés de Rubo Liang, le PDG et président du conseil de la société, et de Neil Shen, associé directeur et fondateur du fonds d’investissement HongShan, anciennement Sequoia China.

Le conseil d’administration compte également deux investisseurs américains : William E. Ford, PDG et président de General Atlantic, et Arthur Dantchik, cofondateur et directeur général du groupe Susquehanna International.

Xavier Niel, actionnaire de ByteDance ?

C’est le deuxième poste d’administrateur occupé par Xavier Niel dans un groupe international. Depuis mars 2018, le milliardaire français est membre du conseil d’administration du fonds d’investissement américain KKR, l’un des actionnaires de ByteDance aux côtés du japonais SoftBank et des autres fonds cités plus haut.

Selon les informations du Monde, Xavier Niel est actionnaire à titre privé de ByteDance, parmi ses très nombreuses participations au capital de sociétés de technologies. « Il a rencontré à plusieurs reprises, ces dernières années, Zhang Yiming, l’un des cofondateurs du réseau social chinois », précise le quotidien.

Information contredite par The Information qui indique que le tycoon des télécoms ne détient aucune action dans la société basée à Pékin. Quoi qu’il en soit, il a désormais la possibilité, en tant qu’administrateur, de participer aux votes et d’orienter les décisions stratégiques de ByteDance.

Les États-Unis menacent d’interdire TikTok

Cette annonce intervient alors que TikTok est, depuis plusieurs mois, dans le collimateur des autorités américaines et européennes. En avril dernier, le Sénat américain a voté un projet de loi loi obligeant TikTok à couper ses liens avec sa maison mère ByteDance sous peine d’interdiction aux États-Unis.

Début août, Bruxelles a obtenu le retrait définitif de TikTok Lite Rewards dans les États membres de l’Union européenne. Ce programme qui récompensait les utilisateurs pour avoir accompli certaines actions, comme visionner un certain nombre de vidéos ou être actif sur le réseau social. Un dispositif appelant à l’hyperconnexion et pouvant entraîner « des risques graves pour la santé mentale des utilisateurs ».

15 millions d’utilisateurs actifs en France

Favorisant le partage de courtes vidéo addictives, le réseau social, lancé en 2016 (sous le nom de Musicaly dans un premier temps), a connu un succès immédiat auprès des jeunes internautes.

TikTok compte un peu plus de 1,5 milliard d’utilisateurs actifs dans le monde – dont quelque 15 millions en France -, ce qui en fait le quatrième réseau social le plus populaire, derrière Facebook, YouTube et Instagram. Selon une étude de Qustodio, éditeur d’une solution de contrôle parental, les 10-12 ans passeraient 110 minutes par jour en moyenne sur TikTok.

Outre les effets néfastes sur la santé physique et morale sur ces jeunes utilisateurs, TikTok soulève un grand nombre d’interrogations en termes de désinformation et de diffusion de contenus inappropriés. Sur le volet de la confidentialité, la collecte et la possible exportation vers la Chine des données personnelles de ses utilisateurs ont conduit un nombre croissant de pays à envisager son interdiction.



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