Alors que tous les regards sont braqués sur la fin de semaine pour le lancement du Vision Pro, une petite startup chinoise spécialisée dans les lunettes de réalité augmentée pousse son avantage. Xreal a réalisé un nouveau tour de table qui lui permet d’être valorisée à hauteur de 1 milliard de dollars.
Les lunettes de réalité augmentée fines, légères et socialement acceptables n’existent pas encore. Mais les modèles de Xreal sont peut-être ce qui s’en approche le plus, en particulier la dernière mouture présentée durant le CES début janvier. L’Air 2 Ultra est un dispositif plutôt mastoc, mais beaucoup moins qu’un Vision Pro ou un Quest 3.
Tout pour la réalité augmentée
Les écrans micro OLED affichent du 1080p par œil, et le tout fonctionne avec une puce Snapdragon XR2+ Gen 2 pour un prix raisonnable de 799 $. La seule contrainte, mais elle est de taille, c’est qu’il faut y brancher son smartphone chargé des lourds calculs… Ce qui n’est pas pire que de brancher une batterie externe !
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Alors que la concurrence propose de la réalité mixte (expériences de réalité augmentée et de réalité virtuelle), Xreal mise tout sur la réalité augmentée, autrement dit sur la superposition d’images numériques sur l’environnement réel de l’utilisateur. Les différents modèles de lunettes RA du constructeur pesaient d’ailleurs pour la moitié de ce (tout petit) marché au troisième trimestre 2023. Sur celui de la réalité mixte, Xreal se contente d’une part de marché de 4 %.
L’entreprise basée à Pékin va avoir les coudées franches pour amplifier ses capacités de production. Elle a en effet levé 60 millions de dollars après un nouveau tour de table, ce qui la valorise à hauteur d’1 milliard de dollars. Xreal peut fabriquer de 500 000 à 1 million d’unités en 2024, et cette manne supplémentaire lui permettra de produire 2 millions d’unités en 2025.
Chi Xu, le patron de Xreal, veut aller vite en profitant de l’avance prise sur la concurrence. Il sait que son entreprise se frottera à Apple un jour ou l’autre dans le segment des lunettes RA. « Je pense que nous avons trois à cinq années d’avance sur [Apple] dans la réalité augmentée », affirme-t-il à Bloomberg. « Mais ils rattrapent leur retard. Nous devons donc maintenir le rythme et repousser les limites ».
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Source :
Bloomberg