Yann LeCun, pionnier de l’IA, serait sur le départ

Yann LeCun, pionnier de l'IA, serait sur le départ



Meta pourrait perdre son emblématique directeur scientifique de l’IA, Yann LeCun. Le chercheur franco-américain s’apprêterait en effet à quitter le géant des réseaux sociaux pour fonder sa propre start-up. Un départ qui semblait inéluctable depuis la fièvre des embauches de Mark Zuckerberg cet été.

Figure majeure dans le domaine de l’intelligence artificielle et pilier historique de Meta depuis 2013, Yann LeCun devrait quitter l’entreprise dans les prochains mois, croit savoir le Financial Times. À 65 ans, le récipiendaire du prix Turing, considéré comme l’inventeur de l’apprentissage profond, devrait partir vers de nouveaux horizons loin des turpitudes de Meta, et fonder sa propre start-up. Il serait déjà en discussion pour lever des fonds.

La fin d’une époque chez Meta

Ce bruit de couloir n’étonnera pas grand monde, finalement. Car Yann LeCun, le patron du labo de recherche fondamentale sur l’IA (FAIR) de Meta, ne partage plus la vision de son patron, Mark Zuckerberg. Ce dernier a procédé cet été à une refonte radicale de la stratégie IA de l’entreprise, après plusieurs revers face à OpenAI, Google et Anthropic. Meta a notamment échoué avec son modèle Llama 4, jugé inférieur à ceux de ses concurrents, et son chatbot Meta AI ne parvient pas à séduire les utilisateurs.

Le fondateur et CEO de Meta mise maintenant sur une approche plus agressive qui vise à déployer rapidement des modèles IA et des produits — à l’image de Vibes, disponible en France depuis peu. Il a sorti le carnet de chèques pour attirer les meilleurs profils du secteur de l’IA, dont Alexandr Wang, fondateur de Scale AI, pour diriger une nouvelle équipe baptisée Superintelligence Lab. Depuis, Yann LeCun dépend hiérarchiquement d’Alexandr Wang, de 37 ans son cadet — un changement qui aurait accentué ses divergences de vue avec Zuckerberg.

Alors que Meta se concentre sur les grands modèles de langage (LLM), Yann LeCun reste convaincu que ces outils « ne pourront jamais raisonner comme des humains ». Il travaille depuis des années sur une autre approche dite des « world models », qui apprend à comprendre le monde à partir de vidéos et de données spatiales plutôt que de texte, une technologie qu’il espère mener à maturité dans la prochaine décennie. Sa future entreprise poursuivra sans aucun doute cette voie.

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