Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet.fr. Je m’appelle Guillaume Serries et aujourd’hui je vous explique la différence entre « preuve de travail » et « preuve de participation » – entre « proof of work » et « proof of stake » en anglais.
Les techniques de « preuve de travail » et de « preuve de participation », ou « preuve d’enjeu », utilisent des algorithmes pour valider les échanges de cryptomonnaies ou leur création sur un réseau blockchain.
En clair, ces deux méthodes utilisent des algorithmes pour sécuriser la blockchain lors des opérations de transactions.
Un fonctionnement décentralisé
Pour commencer, il faut dire que le fonctionnement des cryptomonnaies est décentralisé. C’est-à-dire que les transactions doivent être vérifiées par des ordinateurs situés à différents endroits. Le but, c’est de rendre la fraude difficile et très coûteuse pour les pirates.
Ces méthodes obligent les participants à la blockchain de prouver qu’ils ont fourni une ressource, comme de l’énergie, de la puissance de calcul ou de l’argent, pour réaliser une transaction.
Quelle est la principale différence entre la preuve de travail et la preuve d’enjeu ?
Eh bien, la manière dont l’algorithme de la blockchain qualifie et choisit les utilisateurs pour ajouter des transactions à la blockchain diffère selon que l’on utilise la preuve de travail ou la preuve de participation.
Dans le cas de la preuve de travail, l’algorithme utilise des problèmes complexes qui doivent être résolus par les machines des participants. Et donc, la puissance des machines est fortement mise à contribution, surtout que les problèmes sont résolus par une succession d’essais et d’erreurs.
Et au fur et à mesure que le réseau de cryptomonnaies se développe, le temps de transaction peut ralentir, car il nécessite encore plus d’énergie et encore plus de puissance.
Une alternative à la preuve de travail
Passons maintenant à la preuve de participation, dite aussi « preuve d’enjeu ». Le système de preuve d’enjeu a été conçu pour être une alternative à la preuve de travail, en tenant compte de la consommation d’énergie, de l’impact environnemental et des capacités d’évolutivité.
La semaine dernière, le géant de la cryptomonnaie Ethereum a franchi le pas et a fait basculer son infrastructure technologique vers cet algorithme. La nouvelle infrastructure, appelée « The Merge », a réduit la consommation d’énergie de la blockchain Ethereum de 99 %.
Pourquoi ? Parce que dans ce cas, ce ne sont pas les ordinateurs les plus puissants qui remportent la mise : les validateurs de cryptomonnaies font leur apparition.
Récompenser la mise plutôt que la puissance informatique
Alors là vous vous dites : mais qui sont ces validateurs de cryptomonnaies ? Eh bien, ce sont des utilisateurs de la blockchain qui possèdent déjà un certain montant de cryptomonnaies. Une partie de ce montant est alors utilisé comme caution pour leur permettre de valider une transaction. Et une fois la transaction validée, ils reçoivent un paiement pour service rendu.
Donc, la principale différence entre « proof of work » et « proof of stake », c’est que dans un réseau de preuves de travail, les utilisateurs sont récompensés pour leur puissance informatique, alors que dans un réseau de preuves d’enjeu, les détenteurs de cryptomonnaies sont récompensés pour leur mise.
Bien sûr, le principal problème de la preuve d’enjeu est l’important investissement initial nécessaire pour acheter une participation au réseau. Ceux qui ont le plus d’argent peuvent avoir le plus de contrôle en raison du poids de l’algorithme pour choisir le validateur.
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