Bonjour à tous et bienvenue sur le ZDTech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je suis Pierre et aujourd’hui je vais vous raconter comment l’application Google Maps s’est récemment mué en indic de luxe pour clôre en beauté la longue cavale d’un parrain de la mafia sicilienne.
Avez-vous déjà entendu parler de Gioacchino Gammino ? gé de 61, ce citoyen italien originaire de Sicile était à la tête du groupe mafieux « Stidda ». Après s’être échappé de la prison de Rebibbia, à Rome, en 2002, où il purgeait une peine de prison à perpétuité pour un meurtre commis plusieurs années auparavant, ce dernier était depuis en cavale. Si j’évoque son cas au passé, c’est parce qu’il a finalement été rattrapé par la justice, après avoir été arrêté en Espagne, près de Madrid, où il se cachait depuis des années sous la peau d’un commerçant tout ce qu’il y a de plus honnête.
Alors que les enquêteurs italiens désespéraient de coincer ce gros bonnet de la mafia sicilienne, ils ont eu la surprise de recevoir une aide certes insolite, mais pourtant décisive dans sa capture. Si ce dernier est aujourd’hui derrière les barreaux, il le doit en effet à Google Maps, l’application de cartographie de Google, et plus particulièrement à la fonctionnalité Street View de la plateforme.
Google Maps au chevet du fisc !
Après avoir suivi les traces du mafieux jusqu’à la localité de Galapagar, à une quarantaine de kilomètres de Madrid, la police italienne a en effet eu la surprise d’aperçevoir l’homme sur l’une des images de Street Views, malgré les règles de floutage des visages en vigueur sur l’outil de Google.
« La photo nous a permis de confirmer l’investigation que nous développions de manière traditionnelle », explique Nicola Atiero, directeur adjoint de l’unité de police anti-mafia italienne, en évoquant l’issue de cette traque un brin particulière.
Ce n’est pas la première fois que les autorités ont recours à Google Maps à des fins de vérification et d’enquête. En 2015, les yeux aguerris des agents du fisc du département de Lot-et-Garonne tentaient déjà de visualiser des piscines non déclarées sur la commune de Marmande. Un travail fastidieux, mais qui avait permis de détecter 300 piscines non déclarées, soit un manque à gagner de 100 000 euros pour le fisc et la commune. Depuis, le fisc français a passé un accord avec Google pour automatiser cette recherche. Petit conseil à tous ceux qui seraient tentés de construire une extension de son habitation sans la déclarer, n’oubliez pas de faire un tour sur Google Maps avant de vous lancer.
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