Image: « Keep calm and use open source » (MedithIT/CC by)
Le pillage de la communauté des logiciels libres
«Pendant que l’utopie numérique rêvée trente ans plus tôt enfantait un supermarché à partir de 1990, un groupe d’irréductibles maintenait envers et contre tout un projet fidèle aux origines : le logiciel libre. Coopté, récupéré et trahi par les mastodontes de l’industrie, le voici fragilisé.» Un article à quatre auteurs dans Le Monde diplomatique de janvier (en accès libre).
«Le partage et la transparence constituent deux valeurs fondatrices du logiciel libre. Si les Gafam consacrent tant de temps et de ressources à nourrir l’illusion de leur appartenance à l’univers collaboratif bénévole, c’est qu’elles savent leur position moralement intenable. Pour les combattre il faut donc répéter cette vérité: les principes fondateurs du logiciel libre sont systématiquement et cyniquement bafoués par ces entreprises. Mais vers quelle cible faut-il diriger cette critique? Le grand public? Les développeurs?
Le grand public se soucie peu des principes du logiciel libre; il se montre en revanche sensible aux questions de vie privée et de surveillance. À la faveur des scandales qui entachent la réputation des Gafam, il pourrait graduellement adopter les plates-formes et services décentralisés issus du monde « libre », à l’instar de l’ »archipélisation » que propose l’association Framasoft pour nouer des partenariats entre structures de natures différentes.»
Pour un hackathon TOM France dédié au handicap
L’association Tikkun Olam Makers, ou TOM, est une association née en 2014 en Israël et devenue mondiale. Elle «utilise l’innovation et les technologies pour répondre aux défis du handicap», se présente sa branche française qui a ouvert une cagnotte sur GoFundMe pour organiser un hackathon de deux jours.
Présentation vidéo:
«La vision TOM, c’est avant tout réunir deux mondes qui se rencontrent trop peu, et qui pourtant ont tant à s’apporter: le monde des “makers”: les créatifs, les ingénieurs, les designers, les codeurs; et le monde des “need-knowers”: les personnes qui ont un handicap, et qui connaissent le besoin, qui l’ont identifié, et qui veulent y répondre.
Aujourd’hui, on a besoin de votre aide pour organiser le premier hackathon TOM FRANCE à Paris. Pendant 48 heures non-stop, makers et need-knowers seront ensembles, dans un endroit autour, d’imprimantes 3D et autres technologies pour construire des prototypes révolutionnaires qui embelliront la vie de nos need-knowers. Tous les prototypes seront ensuite disponibles en open-source pour profiter au plus grand nombre.»
TOM a par exemple produit des prothèses imprimées en 3-D et des masques transparents pour permettre la lecture sur les lèvres aux personnes sourdes ou malentendante.
Thierry Carrez à la tête de la fondation qui soutient OpenStack
Le Français Thierry Carrez devient directeur général de la fondation OpenInfra (nom pris en 2021 par la fondation qui s’appelait auparavant OpenStack), dont il était déjà le directeur technique, rapporte LeMagIT qui l’interviewe.
«Thierry Carrez aura notamment pour mission de promouvoir l’efficacité technique des logiciels OpenInfra auprès d’entreprises privées ou publiques européennes qui redoutent de plus en plus de faire héberger leurs données sur des clouds américains propriétaires.»
«Le bilan d’OpenStack à ce jour est le suivant: il fait fonctionner plus de 25 millions de cœurs de processeurs dans le monde, sept entreprises l’utilisent sur plus d’un million de cœurs, 80% des déploiements concernent des clouds en production, 13% sont en cours de déploiement et 8% sont au stade des tests de validation. Malgré la pandémie, 100 clouds publics ou privés basés sur OpenStack ont vu le jour depuis 2020», résume Thierry Carrez.»
La fondation OpenInfra annonce par ailleurs cette semaine l’arrivée de six nouveaux membres associés, dont l’école Télécom Paris (ex-ENST), ainsi qu’en plus l’INRIA et l’école d’ingénieurs IMT Atlantique, précise par tweet son nouveau directeur général.
Great to see @telecomparis @OregonState @OpenSourceOrg @MonashUni @ARDC_AU @UMassAmherst but also @Inria and @IMTAtlantique join @openinfradev as associate members to further show their support of Open Infrastructure! https://t.co/IO5wu8LG5a
— Thierry Carrez (@tcarrez) February 17, 2022
Alter Way a un comité exécutif de 4 femmes et 3 hommes
En octobre, on apprenait l’acquisition d’Alter Way par Smile. Véronique Torner, cofondatrice et directrice générale d’Alter Way, a annoncé il y a quelques jours à ce propos:
– Alter Way devient comme indiqué lors de la reprise «le fer de lance de l’offre infrastructure du groupe Smile» autour de deux pôles, un pôle de conseil et d’expertises et un pôle «de services managés reposant sur des architectures cloud dédié ou public».
– L’arrivée de Sharon Hazan dans la nouvelle équipe de direction d’Alter Way, comme directrice du pôle de conseil et d’expertises.
– Pour la première fois, Alter Way a un comex (comité exécutif) composé d’une majorité de femmes – quatre femmes et trois hommes (par parenthèse, y a-t-il beaucoup d’entreprises, non seulement dans le Libre, mais même dans les services informatiques, où c’est le cas?).
Bienvenue à Sharon Hazan dans la nouvelle équipe de direction de @alterway qui en ce début d’année 2022 se réinvente en devenant le fer de lance de l’offre Infrastructure du groupe @GroupeSmile https://t.co/dyWuZ2MxbL
— veronique torner (@vetorner) January 22, 2022
Dans son message sur LinkedIn, Véronique Torner indique qu’Alter Way, qui compte 180 personnes, projette d’en recruter une soixantaine en 2022.
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