Après la mairie de Caen, à la fin de septembre, le département de la Seine-Maritime est à son tour victime d’une cyberattaque. La collectivité a expliqué lundi 10 octobre devoir couper « complètement » ses réseaux, ses services fonctionnant désormais « selon un mode fortement dégradé ». Impossible pour le moment de déposer des dossiers individuels « pour l’ensemble des dispositifs jeunesse, sport, bioéthanol et zones à faibles émissions » ainsi qu’auprès de la maison départementale des personnes handicapées, selon un communiqué.
Les lignes téléphoniques fixes du département sont épargnées, et les démarches restent possibles en format papier pour l’allocation personnalisée d’autonomie, les prestations de compensation de handicap et les centres médico-sociaux, ces derniers continuant d’honorer les rendez-vous prévus. Les espaces informatiques des collèges ainsi que les directions des routes, de l’environnement et les sites et musées départementaux, qui se trouvent sur un autre réseau, fonctionnent normalement, selon la même source.
Plainte et déclaration à la CNIL
Le département, qui a déposé plainte et émis « une prédéclaration auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) », assure avoir mis en œuvre « toutes les mesures (…) pour évaluer le préjudice, protéger les données des usagers, et rétablir [sa] capacité d’agir. »
Cette attaque informatique est la troisième subie ces dernières semaines par des collectivités locales, après l’hôpital de Corbeil-Essonnes en août et la ville de Caen à la fin de septembre, également située en région Normandie. Contre l’établissement de santé, le groupe cybercriminel Lockbit avait finalement mis ses menaces à exécution et diffusé, à partir du 23 septembre, les données que des pirates ont dérobées un mois plus tôt, au cours d’une attaque informatique qui avait fortement perturbé l’activité du site.