Les élections au Brésil et le possible rétablissement du compte de Donald Trump, premiers tests du nouveau règne d’Elon Musk sur Twitter

Les élections au Brésil et le possible rétablissement du compte de Donald Trump, premiers tests du nouveau règne d’Elon Musk sur Twitter


« L’oiseau est libéré », a tweeté Elon Musk. Avec une journée d’avance, l’homme le plus riche du monde est devenu, jeudi 27 octobre, propriétaire de Twitter, annonçait le jour même dans la soirée la presse américaine. La veille, le patron de Tesla et de SpaceX s’était rendu au quartier général californien de l’entreprise, à San Francisco. Cet homme à l’humour parfois abscons était curieusement arrivé avec un lavabo dans les bras.

Elon Musk a immédiatement limogé le PDG de la firme, Parag Agrawal, qu’il n’avait cessé de critiquer depuis des mois, le directeur financier Ned Segal, et la responsable des affaires juridiques Vijaya Gadde. Tous les trois ont définitivement quitté l’entreprise.

Le nouveau propriétaire du réseau social a aussi changé le titre de son compte Twitter, se rebaptisant « Chief Twit », « twit » voulant dire « crétin » en anglais. Il rachète en tout cas une entreprise pour 44 milliards de dollars (44 milliards d’euros), au prix de 54,20 dollars l’action, un montant jugé très surpayé par tous les observateurs et l’intéressé lui-même, eu égard à la chute en Bourse des valeurs numériques depuis le mois de mars, en particulier celles se finançant par la publicité.

Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés « La publicité, pour l’instant seule ressource de Twitter, est un bien éminemment volatil et très sensible »

M. Musk, 51 ans, a essayé pendant des mois de se dédire de sa promesse de rachat, expliquant notamment que la direction de l’entreprise lui avait menti sur le nombre de faux comptes ou de comptes inactifs. Attaqué devant les tribunaux par la direction de Twitter, il a fini par se raviser début octobre en raison des risques de défaite judiciaire qu’il encourait et a respecté son engagement initial. Le rachat est financé à hauteur de 12 milliards de dollars par des banques partenaires, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) et l’inflation ont marqué la fin de l’argent gratuit.

Dès vendredi 28 octobre, l’action Twitter quittera la cote à Wall Street définitivement, après un parcours très médiocre depuis son premier jour de cotation, en novembre 2013, où elle avait fini la séance à 45 dollars.

Une attitude de plus en plus trumpiste

Dans un post publié jeudi, l’homme le plus riche du monde assure très sérieusement qu’il « n’a pas acheté Twitter pour l’argent. Je l’ai fait pour essayer d’aider l’humanité que j’aime ». Il invoque la défense de la liberté d’expression pour expliquer son achat. « La raison pour laquelle j’ai acquis Twitter est parce qu’il est important pour le futur de la civilisation d’avoir un forum de débat digital commun, où une vaste diversité d’opinions peut être débattue de manière saine, sans recourir à la violence », écrit M. Musk.

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