DSA : Elon Musk a-t-il bien compris ce que lui a dit Thierry Breton ?

DSA : Elon Musk a-t-il bien compris ce que lui a dit Thierry Breton ?


Une vidéo ubuesque vient d’être diffusée en ligne par le commissaire européen au Marché intérieur. On peut y voir côte à côte Thierry Breton et Elon Musk, devisant des bienfaits du Digital Services Act (DSA) au milieu de l’usine Tesla d’Austin, au Texas.

Plus précisément, Elon Musk déclare sa flamme à la modération des contenus des plateformes qui doit être imposée par les nouvelles règles européennes sur la régulation des réseaux sociaux.

« Je suis d’accord avec tout ce que vous avez dit, vraiment, je crois que nous sommes sur la même longueur d’onde », affirme Elon Musk.

Pour un libertarien comme Elon Musk, l’attitude est plus qu’étrange

Thierry Breton affirme dans cette vidéo avoir expliqué à Elon Musk en quoi consistait le Digital Services Act (DSA), qui va contraindre les grandes plateformes à mieux lutter contre les contenus illégaux.

Pour un libertarien comme Elon Musk, l’attitude est plus qu’étrange.

L’homme le plus riche du monde a décidé de racheter Twitter pour en faire un bastion de la liberté d’expression.

Multiplier les revenus par cinq

Selon le New York Times, il souhaiterait aussi multiplier le chiffre d’affaires annuel de Twitter par cinq d’ici 2028 pour le faire passer à 26,4 milliards de dollars à cette échéance, bien loin des cinq milliards de dollars engrangés par la plateforme en 2021.

L’équation paraît compliquée, mais l’homme d’affaires y ajoute une difficulté supplémentaire en annonçant vouloir diminuer les revenus publicitaires dégagés par le réseau social.

En contrepartie, l’entrepreneur souhaite faire évoluer la part des abonnements (les comptes payants sur la plateforme via l’offre premium Twitter Blue) pour que ces derniers rapportent 10 milliards de dollars supplémentaires à Twitter en 2028.

Twitter devra se plier au DSA

Mais au-delà des problématiques économiques, Elon Musk a jeté son dévolu sur Twitter au nom de la défense de la liberté d’expression. Une liberté d’expression qu’il juge bafouée par une modération des contenus trop stricte.

C’est donc à se demander si Elon Musk a bien compris le projet du DSA : faire peser la responsabilité de la publication des contenus sur les plateformes de réseaux sociaux. Une notion de droit qui est même étrangère pour l’heure au droit américain.

Fin avril, Thierry Breton déclarait que Twitter « devrait s’adapter totalement aux règles européennes » quelles que soient les orientations d’Elon Musk en matière de liberté d’expression. « Que ce soit sur le harcèlement en ligne, la vente de produits contrefaits, la pédopornographie, les appels à des actes terroristes, Twitter devra s’adapter à notre réglementation européenne qui n’existe pas aux Etats-Unis », avait insisté le commissaire.





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