Dans l’effort de mise en place de cercles vertueux pour prolonger la durée de vie des produits électroniques et réduire leur impact environnemental grâce à l’économie circulaire et le recyclage, l’entreprise française Back Market constitue un acteur de poids.
Elle est même l’une des licornes françaises les plus en vue grâce à des levées de fonds qui ont permis d’atteindre une valorisation de plusieurs milliards d’euros. Elle a profité de l’essor de l’utilisation des produits reconditionnés et a profité des actions du gouvernement en ce sens.
Le besoin de rentabilité rattrape Back Market
Ce dernier a poussé la création d’une véritable filière permettant de remettre en circulation des produits de seconde main avec, à la différence des produits d’occasion, un contrôle et une remise en état des principales fonctionnalités avant de les proposer de nouveau à la vente.
Dans ce schéma, Back Market joue les intermédiaires entre les entreprises spécialisées dans le reconditionnement des produits électroniques et les consommateurs qui peuvent trouver un large choix d’équipements.
Back Market a connu une belle croissance ces dernières années mais l’année 2022 a été compliquée pour le secteur de la Tech avec un tarissement des levées de fonds sous l’effet des incertitudes économiques et de la crise énergétique.
Un contexte mondial plus difficile
Dans ce contexte, l’entreprise indique vouloir « mettre davantage l’accent sur la rentabilité« , sans doute sous la pression de ses investisseurs, et annonce un plan de départs qui touchera 13% de son effectif mondial de 715 salariés (répartis dans 17 pays).
93 emplois seront supprimés au total, dont 67 en France, sous la forme d’un plan de départs volontaires. Back Market assure que l’entreprise se porte bien et qu’il s’agit avant tout d’un réalignement stratégique nécessaire au regard de la plus grande frilosité du marché.
La croissance très rapide des derniers trimestres va laisser place à une progression plus mesurée tout en consolidant ses bases, de manière à rester attractive pour capter des financements.
La firme n’est pas la seule à en subir les effets et de nombreuses entreprises du secteur high-tech ont annoncé des réductions d’effectifs, notamment aux Etats-Unis, face au contexte économique plus difficile et au tarissement des levées de fonds.