L’office de police européen Europol a annoncé, mercredi 5 avril, la fermeture de l’une des plus grandes plates-formes de hackeurs au monde, qui a vendu des millions d’identifiants de comptes volés. Ce coup de filet mondial, qui visait la plate-forme Genesis Market, s’est traduit par 119 arrestations et a impliqué plus de dix-sept pays, a précisé Europol dans un communiqué.
« Nous avons gravement perturbé l’écosystème cybercriminel en supprimant l’un de ses principaux catalyseurs », s’est félicité Edvardas Sileris, qui dirige le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol, cité dans le communiqué. Deux cent huit propriétés ont été perquisitionnées au cours de cette opération « sans précédent », réalisée par le FBI et la police néerlandaise et qui a commencé en 2019, a précisé Europol.
Arrestations au Royaume-Uni et aux Pays-Bas
Vingt-quatre arrestations ont eu lieu au Royaume-Uni, selon l’agence britannique de lutte contre la criminalité, et dix-sept aux Pays-Bas, a précisé la police néerlandaise. Des actions ont également eu lieu dans des pays comme l’Australie, le Canada, les Etats-Unis et plus de dix pays d’Europe.
« Genesis Market avait mis en vente l’identité de plus de 2 millions de personnes au moment de sa fermeture », a souligné l’office de police européen. La plate-forme proposait à la vente des « bots » qui infectaient les appareils des victimes par le biais de logiciels malveillants ou d’autres méthodes.