Accès ouvert: seize institutions reçoivent les premiers labels Culture libre

Accès ouvert: seize institutions reçoivent les premiers labels Culture libre


 

Image: libriste jetant au diable les cadenasseurs de la connaissance – non, en fait c’est Saint-Michel jetant le diable dans la gueule de l’enfer, une enluminure de 1440 environ. Les Tablettes rennaises, domaine public.

L’association Wikimédia France, qui soutient et promeut Wikipédia et les projets associés (médiathèque Wikimedia Commons, dictionnaire Wiktionnaire, etc.), annonce «la remise des premiers labels Culture Libre et l’inauguration de l’Observatoire de l’open content, lancés tous les deux en 2022». Ce label est décerné par Wikimédia France et ses partenaires, Creative Commons France, le Club Innovation et Culture France (Clic), et Inno3, cabinet de conseil spécialiste des modèles ouverts.

Deux titulaires pour le plus haut niveau

Le label Culture libre est décerné cette année à 16 institutions: cinq sont des bibliothèques (dont plusieurs d’universités), cinq des musées (ou ensembles de musées), trois des services d’archives, deux des universités. Et le 16e, Les Champs libres, à Rennes, réunit un musée et une médiathèque. Ce dernier est un des deux titulaires du label Or, le plus élevé, avec le musée archéologique Saint-Raymond de Toulouse.

Wikimédia France indique: «Le label Culture Libre est le premier label spécialement dédié à l’open content et aux projets collaboratifs qui valide 3 niveaux traduisant chacun un palier d’investissements (bronze, argent, or). Il encourage les institutions culturelles françaises à s’adapter aux nouvelles pratiques numériques collaboratives au travers des projets Wikimedia comme Wikidata et Wikimedia Commons. L’observatoire de l’open content est un espace qui permet d’analyser les pratiques liées à l’ouverture des contenus.»

Les 16 premiers labels Culture libre sont attribués à:

Niveau Bronze :
    • Archives nationales de France
    • Archives municipales de Lyon
    • Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
    • Muséum de Toulouse
    • Université Paris cité DBM BU Santé
    • Paris Musées
    • Nancy Musées
    • Archives municipales de Nancy
    • Bibliothèque Stanislas de Nancy

Niveau Argent :
    •  Bibliothèque municipale de Lyon
    • Musées de Reims
    • Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne
    • Université Bordeaux Montaigne
    • Bibliothèque multimédia intercommunale d’Épinal

Niveau Or :
    • Les Champs Libres
    • Musée Saint-Raymond de Toulouse

Les critères de ces trois niveaux de labellisation sont détaillés dans cette page. Pour le niveau Or, on y trouve notamment:

– Adoption de licences libres compatibles avec les projets Wikimedia pour les numérisations d’œuvres et documents. Ex : CC BY-SA, CC BY, Licence ouverte, CC0, marque Public Domain

– Qualité de l’accessibilité de ces contenus.

– Qualité des images en haute définition.

– Intégration de la contribution aux projets Wikimedia dans les pratiques professionnelles.

– Avoir une stratégie de développement à moyen terme: intégration formelle de la contribution dans un programme de plan d’action OU mise en place d’une résidence Wikimedia (contrat avec durée minimum de 6 mois). Une interview l’an dernier d’un wikimédien en résidence.

– Diversité des projets Wikimedia impliqués dans les actions.

Depuis des années, des musées et autres institutions culturelles ont commencé à ouvrir leurs contenus. Si le plus grand musée du monde, le Louvre, fait partie des contre-exemples qui prétendent à un copyright sur les copies numériques d’œuvres de plusieurs siècles, on constate heureusement que d’autres organismes ont une vision plus ouverte de leur mission de partage de la culture et de la connaissance. Voilà bientôt 14 ans, le rapport « Partager notre patrimoine culturel » (PDF) présidé par le haut fonctionnaire Bruno Ory-Lavollée, prônait « une démarche offensive et cohérente de mise à disposition des contenus culturels numériques ». Ça avance… doucement.

Des documents dans le domaine public

Exemple avec le site des Tablettes rennaises (les Champs libres), riche en manuscrits, enluminures, journaux anciens etc., qui précise:

«Les Tablettes rennaises contiennent essentiellement des documents numérisés dont les originaux, conservés par la Bibliothèque de Rennes Métropole, appartiennent au domaine public. A ce titre, ils peuvent être téléchargés et réutilisés librement, sans aucune restriction. Ils sont identifiables par le sigle Public Domain.

Les notices décrivant les documents sont publiées sous la licence Open Database License (http://opendatacommons.org/licenses/odbl/1.0/ ).
Les internautes sont donc libres de:
• copier, diffuser et réutiliser ces données
• exploiter ces données
• adapter, modifier, extraire et transformer ces données
Sous réserve de:
• mentionner la paternité des données
• partager à l’identique en publiant sous la même licence ou une licence ouverte équivalente

Enfin les textes des dossiers sont publiés sous la licence CC-BY.»

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