Avec iOS17, Apple pourrait perdre sa situation de monopole sur ses propres appareils. Une directive européenne impose désormais à la marque de permettre le sideloading, soit en français : la possibilité d’installer d’autres plateformes applicatives que l’App Store afin d’offrir plus de choix aux utilisateurs.
L’objectif pour l’Europe est double : permettre aux utilisateurs d’avoir le choix et de ne pas systématiquement se limiter à l’écosystème d’Apple pour accéder à des applications ou des moyens de paiement différents. D’un autre côté, la mesure va également en faveur des développeurs et acteurs du numérique jusqu’ici pénalisés par le système de commissions d’Apple de plus en plus contesté.
Sideloading : d’autres plateformes applicatives doivent s’installer sur iOS
Dans un podcast organisé par John Gruber, Craig Federighi, le responsable logiciel d’Apple n’a pas hésité à temporisé les choses et marqué son inquiétude quant à la situation. Il indique ainsi « Nous voulons nous assurer que tout ce que nous faisons est bon pour nos clients et leur sécurité. »
Alors qu’Apple évoque déjà iOS17, jusqu’ici la marque n’a jamais fait aucune mention du sideloading. Pourtant il s’agit d’une préoccupation majeure pour la marque qui indique continuer à travailler avec l’Union européenne dans le but de définir comment elle pourrait se soumettre à la loi tout en assurant un certain niveau de sécurité sur sa plateforme.
En clair, Apple cherche tous les moyens de resquiller et de se défausser de son obligation. Certes la question de sécurité est bel et bien présente puisqu’il faudrait imposer un certain niveau de sécurisation aux plateformes tierces… Mais l’App Store n’est pas non plus une plateforme imperméable aux malwares et a déjà prouvé par le passé que toute la sécurité avancée par Apple ne pouvait pas toujours éviter la diffusion d’applications vérolées…
Apple attendra la dernière limite
La principale préoccupation d’Apple reste donc son chiffre d’affaires : les commissions liées à l’App Store représentent des milliards de dollars chaque année et voir d’autres plateformes concurrentes s’installer sur ses propres produits a de quoi inquiéter Apple et ses investisseurs.
Apple a jusqu’à Mars 2024 pour se conformer au sideloading sur iOS, et il y a fort à parier que la marque attendra jusqu’au dernier jour pour déployer une mise à jour à cet effet.