Le temps ne s’écoulait pas de la même façon au début de l’Univers

Quand les pulsars permettent d'écouter le chant secret des trous noirs supermassifs


La théorie de la relativité restreinte d’Einstein a réfuté l’idée d’un espace et d’un temps immuables pour poser le cadre d’un espace-temps élastique, capable de s’étirer et de se déformer.

Dans une étude publiée dans Nature Astronomy, des chercheurs ont utilisé des quasars pour tenter de déterminer la vitesse d’écoulement du temps dans la jeunesse de l’Univers.

Des travaux antérieurs s’appuyant sur les supernovae avaient établi que le temps s’écoulait deux fois plus lentement quand l’Univers était deux fois plus jeune, c’est à dire il y a près de 7 milliards d’années.

Les quasars nous parlent du temps qui passe

En utilisant les quasars, points très brillants, les chercheurs ont pu encore remonter le temps et ont estimé que le temps s’écoulait cinq fois moins vite qu’actuellement quand l’Univers n’avait encore que 1 milliard d’années d’existence.


Il s’agit d’une valeur relative par rapport aux observateurs que nous sommes des milliards d’années plus tard et alimentée par l’expansion du tissu de l’Univers, comme prédit par la théorie d’Einstein avec le paradoxe des jumeaux : un jumeau sur Terre, l’autre s’éloignant dans une fusée à une vitesse proche de celle de la lumière. Le temps s’écoulera différemment pour chacun alors qu’il reste constant dans leur référentiel respectif.

Nouvelle confirmation de l’expansion de l’Univers

L’observation s’appuie sur l’étude des données sur 20 ans de 190 quasars et des variations de leur luminosité. Les quasars les plus anciens semblent même s’éloigner de nous plus vite que la vitesse de lumière, sans pour autant violer les lois de la physique, du fait de l’expansion en accélération de l’Univers.

Sans aller aussi loin, le temp ne s’écoule pas de la même façon à la surface de la Terre et à bord des satellites GPS, ce qui a une influence sur la qualité du positionnement et doit être compensé, même s’il s’agit ici de micro-fractions de secondes de décalage.

Ces nouvelles données tendent à confirmer par ailleurs que l’Univers est bien en expansion rapide après le Big Bang. Soit cette expansion durera à l’infini et fera disparaître les étoiles du ciel, l’espace entre elles s’étirant plus vite que la vitesse de la lumière, soit elle finira par s’arrêter et/ou elle sera remplacée par une phase inverse de contraction vers un Big Crunch.



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