Mauvaise passe pour la ville de Morlaix. La sous-préfecture du Finistère a été visée jeudi dernier par une attaque informatique, a-t-elle fait savoir sur sa page Facebook. Plus précisément, la commune d’environ 15 000 habitants a été victime d’une attaque par rançongiciel.
Comme le maire l’a expliqué à la presse, les deux serveurs de la ville ont été chiffrés par des cybercriminels, qui avaient laissé une note de rançon derrière eux. La municipalité a toutefois pu compter sur une sauvegarde très récente, faite la veille au soir. Mais elle ne pouvait pas encore certifier que les données chiffrées n’avaient pas été précédemment volées.
Messageries tombées
La ville de Morlaix a alerté l’Anssi, le cyber-pompier de l’Etat, et déposé plainte. “La ville met tout en œuvre pour un retour rapide à la normale”, précisait également la municipalité, qui a suspendu l’usage de ses messageries. Par contre, l’accueil physique et téléphonique fonctionne toujours.
De même, les services en ligne sont toujours accessibles. Ils sont en effet hébergés sur un serveur de la communauté d’agglomération, qui n’a pas été touchée par l’incident. Mais si le portail est toujours accessible, les délais de traitement peuvent “cependant être plus longs qu’habituellement”, avertit la ville.
Bien se préparer
Dans la même région, la ville de Betton avait également été victime d’une attaque par rançongiciel, à la fin août. La municipalité ayant refusé de payer la rançon de 100 000 dollars demandée, l’attaque a été suivie par la diffusion de l’équivalent de 2% des données de la ville, par exemple des avis d’imposition ou des quittances de loyer.
Au début de l’année, Vincent Strubel, le patron de l’Anssi, avait rappelé les efforts des collectivités sur le sujet de la cybersécurité. Elles “mettent en place des mesures de protection et de protection”, avait-il souligné. Une préparation qui permet ensuite de réagir vite en cas d’incident et de limiter la casse.