une compagnie aérienne prête à sauter le pas dès 2026

une compagnie aérienne prête à sauter le pas dès 2026


Le secteur du transport aérien est en quête de solutions pour décarboner son activité mais la transition n’est pas évidente, ne serait-ce que par le choix des alternatives aux carburants fossiles, avec la crainte de miser sur le mauvais cheval.

En plus des travaux sur l’amélioration de designs et profils d’ailes (winglets, ailes ultrafines, retour des haubans) capables de réduire sensiblement leur consommation, diverses pistes sont à l’étude.

Carburants verts SAF / CAD (carburant d’aviation durable), hydrogène ou motorisation purement électrique, avec toutes les évolutions hybrides intermédiaires, plusieurs possibilités sont en développement, en attendant la percée significative qui orientera le marché.

Du côté de l’avion électrique, une compagnie aérienne se dit prête à être la première à se lancer dans une intégration commerciale assez rapidement, dès 2026. La compagnie Air New Zealand annonce avoir réalisé le premier achat d’un avion électrique dans le cadre de son programme Mission Next Gen Aircraft.

Des lignes régionales en électrique

Comme premier modèle à motorisation électrique, elle s’est tournée vers l’entreprise américaine Beta Technologies et son petit aéronef électrique Alia capable en principe de transport jusqu’à 5 personnes ou du fret.

Le choix s’est porté sur la version CTOL (Conventional Take-off and landing) nécessitant une piste d’atterissage pour les manoeuvres, même si l’entreprise propose aussi une variante VTOL à atterrissage et décollage vertical.


Beta Alia relié à une solution Charge Cube (credit : Beta Technologies)

Air New Zealand veut réaliser de vrais vols commerciaux avec le modèle Alia, même si dans un premier temps, ce sera pour assurer la logistique de transport du courrier et des colis au-dessus de la Nouvelle-Zélande. La compagnie dévoilera les deux premiers aéroports de la liaison en avion électrique début 2024.

Le petit avion électrique ne mesure que 12 mètres de long pour un poids de trois tonnes et peut atteindre 270 km/h à une altitude maximale de 3000 mètres et une autonomie de près de 500 kilomètres, même s’il a été certifié auprès de la compagnie aérienne pour des vols de 150 kilomètres seulement, laissant ainsi une ample marge de sécurité.

Un petit pas pour l’électrique, un grand pas pour la future décarbonation ?

2026 n’est pas si loin mais on sera encore loin des avions électriques capables de remplacer les avions de ligne standard. Ce sera déjà pourtant un premier pas vers une décarbonation des lignes régionales, l’avion ne produisant pas d’émissions de gaz à effet de serre à l’usage.

C’est d’ailleurs là, plutôt que sur des lignes long courrier où les carburants fossiles restent pour le moment indispensable, que pourraient se jouer les premiers atouts de la motorisation électrique, alors que le bilan carbone des avions standard est actuellement très mauvais sur les lignes courtes.

Par ailleurs, il exploite une technologie de recharge rapide des batteries qui permet une charge complète en 40 à 60 minutes. Pour débuter, Air New Zealand se contentera d’un unique avion Alia acheté, avec une option sur deux autres exemplaires s’il se révèle convaincant et une préemption à terme sur une vingtaine d’appareils.

Il n’est pas encore question de transport de passagers et ce premier exemplaire ne transformera pas fondamentalement l’activité de la compagnie mais Air New Zealand veut croire que ce modeste premier avion électrique commercial prépare une transition plus large amène des connaissances (infrastructures, logistique, insertion dans le trafic aérien) pour s’équiper en avions électriques plus gros et capables cette fois de transporter aussi bien du fret que des passagers afin de remplacer une partie de sa flotte existante à partir de 2030.



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