Emmanuel Macron veut un cargo spatial européen

La Russie met le cap sur la Lune avec Luna-25


Le plan stratégique France 2030 avait été initié en 2021 avec la volonté d’investir dans différents secteurs industriels porteurs. L’accent avait entre autres été mis sur le développement de petits réacteurs nucléaires, ou SMR, avec un investissement annoncé de 1 milliard d’euros.

Deux ans, plus tard, le président de la République Emmanuel Macron a fait un premier bilan de l’initiative et surtout annoncé le soutien à de nouvelles activités comme la fusion nucléaire, les aimants supraconducteurs et la capture de CO2.

Le spatial n’est pas oublié avec l’annonce du soutien de la France à un projet de cargo spatial européen qui pourra soutenir les efforts d’établissement de bases lunaires puis martiennes.

Le secteur aérospatial européen est dans une période sensible où il se retrouve sans lanceur du fait des retards au lancement du lanceur léger Vega C et du lanceur standard à lourd Ariane 6, tous deux reportés à 2024.

Les Etats-Unis ont pris beaucoup d’avance

Il ne peut aussi que jouer les partenaires auprès de la NASA pour de grandes missions, faute de disposer de ses propres véhicules spatiaux, en laissant les Etats-Unis et la Chine accumuler de l’expérience dans ces domaines en préparation de l’établissement de campements sur la Lune et à plus long terme sur Mars.

Disposer d’une navette capable de transporter du fret, c’est aussi s’assurer de pouvoir alimenter le marché des stations orbitales qui vont se multiplier après le retrait de la Station spatiale internationale (ISS) pour laisser place à des stations orbitales privées.


Capsule Crew Dragon de SpaceX

L’ESA a commencé à réagir avec un appel à projets ayant pour objectif de disposer d’un démonstrateur capable de s’arrimer à l’ISS puis de revenir sur Terre dès 2028, avant de faire la même chose avec une capsule habitée.

C’est peu ou prou le même programme que les capsules Dragon et Crew Dragon, utilisées par SpaceX depuis plusieurs années maintenant, et de la capsule Starliner CST-100 de Boeing qui peine à finaliser son premier vol habité.

Baliser des projets spatiaux pour l’Europe et la France

L’Europe, si elle arrive au bout de son projet de cargo spatial, arrivera donc bien après ces initiatives américaines tandis que la Chine déploie ses propres solutions pour sa station Tiangong.

L’après Ariane 6 se dessine déjà et Emmanuel Macron a plaidé pour une approche se rapprochant de celle qui a permis le développement du lanceur Falcon 9 de SpaceX, avec le soutien d’efforts privés en parallèle d’une supervision publique qui relève du donneur d’ordres sans être forcément au coeur du développement.

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Etage supérieur Susie d’Ariane Group pour Ariane 6

Outre des « pépites en maturation » porteuses de projets qui pourraient se concrétiser dès 2026, Ariane Group prépare aussi un étage supérieur réutilisable Susie pour la fusée Ariane 6 qui pourrait aussi bien transporter du fret que des astronautes.

La France, deuxième contributeur de l’ESA, serait donc bien placée pour profiter des opportunités du secteur spatial et comme moteur de plusieurs grands projets spatiaux, dont Iris2, la constellation de satellites de communication souveraine voulue par l’UE.



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