moins de piratage et plus de dépenses en 2023

Arcom Iptv


Malgré l’incessante hausse des prix des services de streaming et l’inflation qui grève les budgets, les Français ont continué de consommer des contenus en toute légalité cette année — mieux encore, on a assisté à une progression de la consommation légale, au détriment du piratage.

Près de 9 internautes français sur 10 (87 %, pour être précis) ont consommé au moins un contenu dématéralisé en 2023, d’après le baromètre annuel de l’Arcom, le régulateur des communications. 45 millions de personnes en ont profité cette année, soit 300 000 de plus qu’en 2022. Évidemment, le décompte est très large puisqu’il prend en compte les contenus licites comme pirates.

Baisse de la consommation pirate

Mais même ici, les ayants droit ont tout lieu de se féliciter : un quart des internautes (24 %) a déclaré avoir regardé ou écouté un contenu illicite. C’est exactement le même chiffre que l’an dernier, ce qui représente somme toute une bonne nouvelle. Il y avait tout lieu de craindre une recrudescence du piratage à cause de la perte de pouvoir d’achat, des hausses de prix parfois vertigineuse appliquées par les plateformes, et leur fragmentation. Ce sera peut-être pour le bilan 2024…

© Arcom

Les plus jeunes sont les plus plus susceptibles de consommer des contenus piratés : ils sont 46 % chez les 15-24 ans, et 36 % chez les 25-39 ans. À l’autre bout du spectre, 7 % des 60 ans et plus sont concernés par cette pratique. Les films sont les contenus piratés les plus consommés (12 % des internautes), suivis par les séries TV (9 %) et la musique (6 %). La première et la troisième catégories reculent d’un point d’une année sur l’autre.

4 % des internautes ont regardé des retransmissions sportives en direct par IPTV illicite. Un chiffre identique à 2022, et en baisse de 2 points par rapport à 2021. Moins anecdotique qu’il y paraît, le Usenet et les newsgroups, deux technologies pas toutes récentes, ont représenté 16 % des modes d’accès de prédilection. Loin derrière le streaming (49 %) et le téléchargement direct (38 %), qui subissent des baisses d’utilisation de respectivement 2 et 4 points. Le bon vieux Usenet affiche une progression de 5 points !

Lire IPTV : le piratage massif des retransmissions sportives en France

Sur le plan des contenus payants, ils ont attiré 61 % des consommateurs (53 % des internautes). L’Arcom relève que cette part n’a cessé d’augmenter depuis 2019 avec une hausse de 7 points en quatre ans. Les films et les séries TV représentent logiquement les contenus pour lesquels la propension à payer est la plus élevée à 62 % ; c’est 59 % pour les livres numériques. En revanche, les auditeurs de musique sont 63 % à la consommer uniquement gratuitement.

Plus de la moitié des internautes (53 %) payent un service de vidéo à la demande, soit 2 points de plus qu’en 2022. Le taux d’abonnés a gagné 31 points (!) depuis 2018. 66 % des internautes ont accès à une offre payante de contenus au sein du foyer, soit 3 points de plus que l’an dernier. Enfin, le panier moyen des consommateurs payants s’établit à 38 € par mois : une hausse significative de 6 € par rapport à 2022. En ira-t-il de même l’année prochaine ?

Source :

Arcom



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