Lors d’une interview, le CEO de Ferrari Benedetto Vigna s’est attardé sur un point important du futur de ses modèles électriques. Leur absence de V8 ou de V12 ne voudra pas dire qu’ils ne feront pas de bruit.
« Si vous connaissez la technologie, vous savez que l’on peut faire beaucoup de choses aussi avec la voiture électrique », expliquait sur la chaîne CNBC Benedetto Vigna, le CEO de Ferrari. Interrogé au sujet du futur du constructeur côté électrique, le patron a souhaité évoquer un détail important concernant l’acoustique de ses voitures. Il a ainsi révélé que les futures Ferrari électriques ne seront pas silencieuses, et que les ingénieurs de la marque seraient actuellement en train de travailler sur des « signatures sonores » pour susciter les mêmes émotions.
Certaines marques ont déjà choisi de proposer aux clients de rouler en électrique avec une bande sonore en phase avec les accélérations et les freinages. C’est le cas du groupe BMW, qui l’a implémenté sur ses récents modèles comme le iX2, tout comme Mini, dont le nouveau Mini Countryman SE récemment lancé en profite. Côté américain, c’est la Dodge Charger EV qui s’est mise à proposer un son d’échappement virtuel, se rapprochant le plus possible de celui d’un V8. Pour l’heure, nous n’avons aucune idée du parti pris de Ferrari sur le type de son qu’il intégrera.
Premier modèle électrique Ferrari et succès de l’hybride
Le futur électrique de Ferrari approche à grands pas et la marque prévoit de lancer un modèle 100 % électrique au cours du dernier trimestre 2025. Il sortira donc dix ans avant l’obligation des constructeurs automobiles à proposer des moteurs à combustion en 2035. Les marques de prestige comme Ferrari pourront néanmoins continuer à offrir des moteurs avec des cylindres à condition que le carburant utilisé soit neutre en carbone – autrement dit qu’il s’agisse du carburant de synthèse, aussi appelé e-fuel.
Ferrari table sur un mix de 60 % de ventes en électrique et hybride d’ici à 2026. Pour cela, le constructeur a déjà en stock une 296 GTB et une S90 Stradale, qui ont permis à Ferrari de vendre à 50 % de modèles hybrides en 2023, le double de l’année précédente. Les futurs modèles électriques seront produits directement à Maranello, alors qu’une chaîne d’assemblage spéciale est en cours de construction et doit être opérationnelle au mois de juin prochain. Son investissement n’a pas été un poids pour la marque, qui réalisait l’année dernière un profit net de 34 %, à plus d’un milliard d’euros.
Au grand jamais, en Bourse, le constructeur n’avait autant pesé, alors que son action tutoyait les 400 euros, à 77 milliards d’euros de capitalisation. Le succès des modèles surpuissants de Porsche et de Tesla montre que l’avenir électrique ne devrait pas annoncer la fin de marques comme Ferrari. Chez son concurrent direct, Lamborghini, les modèles 100 % thermique ont quitté les chaînes de production, mais son premier modèle électrique ne doit pas arriver avant 2028. En attendant, un concept a été présenté, celui du Lanzador, un SUV coupé deux portes qui aura trois ans de retard sur Ferrari.
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Source :
CNBC