Très en vue sur les derniers salons automobiles, le constructeur vietnamien VinFast a précisé les modalités de son arrivée en Europe. Le nouvel arrivant sur le marché ouvrira 50 points de ventes sur le continent dont 20 pour la France.
Vinfast compte investir le marché français. Le constructeur vietnamien de véhicules électriques a décidé de faire de l’hexagone un de ses principaux territoires de conquête en Europe. Près de la moitié des points de ventes que Vinfast ouvrira sur le Vieux continent, avant la fin de l’année, se situeront en France. Une stratégie claire qui fait du Vietnamien un acteur à surveiller tout particulièrement.
C’est à l’occasion du salon EVS35 à Oslo (Norvège) que le constructeur a précisé ses ambitions. Sur les 50 premiers « shops », 25 seront implantés en Allemagne, 20 seront répartis dans les grandes villes françaises et les cinq derniers serviront à couvrir les PaysBas, le troisième marché visé par cette extension. Paris, Marseille, Nantes, Rennes, Nice, Montpellier, Aix-en-Provence et Metz verront donc s’implanter des enseignes VinFast dans les prochaines semaines. Le constructeur n’a pas encore livré les détails des infrastructures qui seront déployés, mais il a déjà indiqué qu’en fonction de la taille du magasin, celui-ci serait soit uniquement un point de vente, soit à la fois un showroom et un centre de réparation. « En annonçant l’ouverture de Stores VinFast en France, Allemagne et Pays-Bas, VinFast apporte la preuve du sérieux de ses intentions et de son engagement en Europe », a déclaré Mme Le Thuy, présidente de VinFast.
Il ne fait plus guère plus de doute sur l’arrivée prochaine du constructeur en France. Seul reste un détail : avec quels modèles le VinFast compte-t-il conquérir le marché français.
Deux SUV et… un abonnement
Sans surprise, c’est le format le plus apprécié du moment, le SUV qui sera à l’honneur. VinFast compte en commercialiser deux, les VF8 et VF9 qui seront déclinés en deux niveaux de finition (Eco et Plus) et en 6 ou 7 places.
Bien entendu, le prix risque d’être l’argument massue du constructeur puisque son offre démarre à 43 050 euros (hors bonus écologique), pour un VF8 doté d’une batterie de 82 kWh et d’un moteur de 260 kW). Le prix du VF8 Plus oscillera entre 50 900 euros et 51 200 euros selon que l’on opte pour le premier niveau de batterie ou pour la plus grande capacité de 87,7 kWh. Enfin, le SUV haut de gamme VF9 verra ses prix aller de 58 700 euros à 64 100 euros selon le niveau de finition. Si le choix des véhicules parait justifié, au regard des attentes actuelles des consommateurs, la décision de proposer une formule sur abonnement pour la batterie risque fort de refroidir les ardeurs des plus intéressés. En effet, à l’image de la Zoé à ses débuts, la batterie sera louée sur chaque véhicule. VinFast envisage deux formules d’abonnement à 120 euros et 150 euros. En échange, le constructeur s’engage à prendre en charge tout frais lié à la batterie, que ce soit pour son entretien ou son changement. D’ailleurs, celui-ci sera automatique dès lors que la batterie offrira une capacité de charge inférieure à 70% de sa puissance nominale.
Ce choix assez étonnant perdurera au moins jusqu’à 2024. En effet, il faudra attendre deux ans pour que VinFast ajoute à son catalogue des offres sans abonnement.
Il faudra sans doute être très persuasif pour convaincre les futurs acheteurs de souscrire à un abonnement après avoir déboursé une somme conséquente pour leur véhicule, et ce, d’autant plus que des concurrents bien plus établis et proposant des modèles reconnus se contentent d’un prix fixe. Néanmoins, VinFast croit en son modèle et annonce avoir déjà reçu plus de 73 000 réservations à travers le monde.