Apple est bien décidé à rattraper son retard en matière d’IA. En plus de ChatGPT, la firme souhaiterait proposer une panoplie d’IA génératives sur l’iPhone par le biais d’Apple Intelligence. Dans cette perspective, Apple s’est approché de Meta, son éternelle Némésis.
En marge de la présentation d’Apple Intelligence lors de la WWDC 2024, le géant de Cupertino a indiqué que de nombreux modèles de langage pourraient s’inviter sur l’iPhone dans un avenir proche. Durant une conférence avec les développeurs et la presse, Craig Federighi, le vice-président senior de l’ingénierie logicielle chez Apple, a précisé que Gemini, l’IA générative de Google, pourrait être proposée aux utilisateurs d’iOS. Selon lui, Apple veut « permettre aux utilisateurs de choisir en fin de compte les modèles qu’ils veulent ».
Dans cette optique, le géant californien est entré en contact avec plusieurs firmes ayant mis au point leurs propres intelligences artificielles génératives. D’après le Wall Street Journal, Apple est actuellement en négociations avec Anthropic, la start-up derrière le chatbot Claude, Perplexity, une société qui propose une IA taillée pour la recherche, et… Meta.
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Llama en plus de ChatGPT, Gemini et Claude
Il s’avère en effet qu’Apple négocie aussi avec Meta, le groupe derrière Facebook, Instagram et WhatsApp. Très engagée dans la course à l’intelligence artificielle, la firme de Mark Zuckerberg a dévoilé une panoplie de modèles linguistiques convaincants. Le dernier en date, intitulé Llama 3, s’est imposé comme une solide alternative à ChatGPT. En miroir du chatbot d’OpenAI, Llama peut répondre à des questions, générer des réponses ou assister son interlocuteur dans une vaste gamme de tâches.
L’intégration de Llama, Perplexity ou Claude serait similaire à ce qu’Apple propose avec ChatGPT. Les utilisateurs d’iPhone devraient pouvoir contacter une IA générative en particulier pour réaliser les tâches les plus complexes. L’intervention des modèles linguistiques tiers sera réservée aux demandes que les IA conçues par Apple, et qui fonctionnent en local sur l’iPhone, ne peuvent pas exécuter. Dans ce cas-ci, l’iPhone va prendre contact avec les serveurs d’OpenAI, Meta, Anthropic et consorts.
Des alliances inattendues
Comme le souligne le Wall Street Journal, la course à l’IA oblige les géants de la technologie à nouer des « alliances improbables ». Au fil des années, Meta et Apple se sont régulièrement opposés, notamment sur la question de la confidentialité et de la vie privée. Avec plusieurs mises à jour d’iOS, Apple a considérablement entravé la collecte des données opérée par Meta, portant un sérieux coup dur au modèle économique de celui-ci. Meta aurait perdu des milliards de dollars à cause des mesures restrictives d’Apple. À l’aune de l’essor et de l’adoption de l’intelligence artificielle, Apple a visiblement décidé d’enterrer la hache de guerre.
D’après les sources interrogées par le média, Apple ne rémunérerait pas les entreprises qui mettront leurs modèles d’IA à disposition de l’iPhone. Par contre, le groupe de Tim Cook va autoriser les entreprises à vendre des abonnements payants par le biais d’Apple Intelligence. Pour OpenAI, Google, Claude ou Meta, il s’agit d’une aubaine. Un tel accord permet de promouvoir leurs services d’IA auprès des milliards d’appareils Apple actifs dans le monde.
Sans surprise, Apple exigerait une partie des bénéfices engendrés. De la même manière, la firme américaine récupère une part des revenus dégagés par les applications payantes disponibles sur son App Store. Pour le moment, Apple est toujours en négociations avec Meta et les autres acteurs engagés dans le développement de l’IA. Il est encore possible que les pourparlers tournent court.
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Source :
Wall Street Journal