300 salariés de la FDJ, la Française des Jeux, disposent désormais de leur propre Secure GPT, une version interne et sécurisée d’assistant à base d’intelligence artificielle générative. Pour initier cette phase de découverte, l’entreprise ne s’est pas tournée vers Microsoft et OpenAI, comme c’est souvent le cas, comme chez Groupama, Veolia ou Axa.
En effet, la Française des jeux collabore pour ce projet avec l’ESN Onepoint, qui a développé Neo.
Présenté comme un “hub complet d’outils”, Neo a d’abord été déployé auprès des 3500 salariés de l’acteur du conseil IT.
Chat, résumé, recherche, librairie de prompts
La solution Neo intègre des fonctionnalités multiples, de chat bien sûr, mais aussi une librairie de prompts (privés et publics), ainsi que des outils de résumé (Summarizer), de recherche (Web Searcher) et d’intelligence documentaire (Questioner).
Partenaire de la direction Data & IA de FDJ dans la construction d’une stratégie IA, Onepoint a donc développé une solution baptisée AI Win. Il s’agit d’une adaptation spécifique de Neo et qui permet de fournir un assistant du quotidien aux salariés du spécialiste des jeux d’argent.
AI Win s’inscrit à ce stade dans une démarche d’expérimentation dont la finalité est “d’identifier les cas d’usage à valeur”, de “mesurer l’impact de l’IA générative » sur les métiers et de “définir une stratégie d’équipement des collaborateurs.”
Une réponse au Shadow AI
Dans le cadre de ce projet, le pôle Data & IA de la FDJ envisage “de reprendre la main” sur le développement de l’assistant. Il pourra ainsi, en collaboration avec différents départements (RH, Juridique, Sécurité, éthique…), en étendre le périmètre fonctionnel.
Pour Matthias Oehler, directeur Data et IA du groupe, le déploiement ciblé d’AI Win s’inscrit dans une logique d’amélioration de l’efficacité opérationnelle et d’innovation. Il vise aussi à renforcer sa “position dans le digital et la data.”
Onepoint souligne par ailleurs que le choix d’un GPT privé constitue une alternative au shadow AI, c’est-à-dire l’usage d’applications du marché non approuvées par les DSI, comme la version grand public de ChatGPT.
Généralisation d’AI Win conditionnée
AI Win est accessible sur ordinateur et sur smartphone. Lors de cette première phase, seul “un échantillon de collaborateurs” ont donc accès au quotidien à l’assistant. Cette approche est aussi privilégiée pour les tests d’outils comme Copilot.
La FDJ souhaite par ce biais “assurer leur montée en compétences progressive, en maîtrisant les usages”, et ainsi construire “les conditions favorables à l’adoption de ces technologies” dans un environnement garantissant la sécurité des données.
Le déploiement à l’ensemble de FDJ est conditionné aux résultats de l’expérimentation. Un mois après son démarrage, Onepoint fait état “d’une bonne satisfaction” des utilisateurs. Ils sont “plus de 70%” à témoigner d’un gain de temps sur les cas d’usage testés.