Le constructeur automobile californien vient de présenter des chiffres de ventes records pour le second trimestre. Une nouvelle qui enchante son PDG, qui qualifie la période de sans précédent.
À l’heure où Fisker s’effondre, Lucid Motors s’arrache. De l’intransigeante gravité qui régit l’industrie automobile. Celle qui exige d’importants capitaux et d’une mise en production rapide pour survivre vient de voir le constructeur californien soutenu par les Émirats arabes unis sécuriser son avenir. C’est en tout cas comme ça que voit les résultats du deuxième trimestre le PDG de Lucid Motors, Peter Rawlinson.
Pour rassurer ses investisseurs, l’homme d’affaires britannique déclarait au mois de mai dernier : « pour la première fois, j’ai le sentiment que nous sommes sur le point de franchir un pas, d’attendre notre vitesse d’échappement. Nous bénéficions d’une dynamique commerciale, d’un avantage d’efficacité cumulé et d’un intérêt sans précédent de la part des consommateurs et des partenaires commerciaux ». Une réussite donc, soutenue par une gamme à un seul modèle : la Lucid Air.
Au cours du second trimestre, ce ne sont pourtant que 2 394 unités qui ont été délivrées, même si Lucid Motors dit en avoir construit autant sur la même période. Mais ce niveau serait suffisant pour sortir la marque des problèmes de financement, alors que ses voitures sont vendues autour des 100 000 dollars, depuis ses premiers bons de commande en 2021. Le précédent record atteint fut de 1 967 berlines électriques immatriculées, et d’une année sur l’autre, la croissance dépasse 70 %.
Un second modèle avant la fin de l’année chez Lucid Motors
En parlant de gravité, l’avenir de Lucid Motors tiendra dans la sortie de son premier SUV « Gravity », prévu à la fin de l’année. Peter Rawlinson le voit comme un véritable tremplin, alors qu’il s’attend à un succès encore plus grand pour ce dernier, à l’instar de ce que pourrait vivre Porsche entre le succès de son Taycan et celui de son Macan électrique. Mais contrairement à la marque allemande qui se refuse de parler de baisse de prix pour augmenter ses ventes, Lucid Motors est plus flexible, et n’hésitait pas à réduire de 30 000 euros le prix de sa berline, en février dernier.
En face, Tesla a publié pour la deuxième fois consécutive des résultats en baisse d’une année sur l’autre. Évidemment, l’échelle n’est pas la même, avec 436 000 unités vendues. Pour se rapprocher d’une comparaison, il y a Rivian, l’autre constructeur à la mode aux États-Unis. Celui qui attend aussi d’agrandir sa gamme de véhicules annonçait au second trimestre un volume de 13 790 voitures vendues, et 9 612 voitures produites. Des résultats plutôt stables à son sujet, d’une année sur l’autre.
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