Malgré le Galaxy Unpacked et sa myriade de nouveautés, Samsung n’a pas pu complètement éclipser la crise sociale qui couve en interne. Un syndicat a appelé à la grève illimitée pour arracher à la direction de meilleures conditions de travail et une hausse des salaires.
En Corée du Sud, Samsung fait face à une contestation inédite de ses troupes. Un syndicat de la division Electronics, la plus importante du groupe, a en effet appelé ses quelque 30 000 membres à la grève illimité ce mercredi, jour de présentation des nouveaux smartphones pliants. Un appel qui suit un premier mouvement de 3 jours de grève, suivis par 6 500 travailleurs. Le NSEU, le syndicat en question, représente environ un quart des effectifs coréens de l’entreprise (Samsung emploie un total de 270 000 personnes dans le monde).
Bras de fer entre la direction et les salariés de Samsung
Samsung Electronics « n’a aucune intention d’engager un dialogue même après la première grève générale », déplorent les représentants du personnel. « Nous déclarons donc une deuxième grève générale à partir du 10 juillet, pour une durée indéterminée ». Cette action aurait déjà provoqué des perturbations sur les lignes de production, ce que la direction dément ; elle assure également que l’entreprise reste « engagée dans des négociations de bonne foi ».
Depuis le début de l’année se tiennent des négociations salariales houleuses. La direction a augmenté les rémunérations de 5,1 %, mais ce n’est pas suffisant pour le NSEU, qui exige plus de transparence sur l’attribution des primes et un jour de congé annuel supplémentaire. Le tout dans un contexte où le résultat d’exploitation a été multiplié par 15 (!) au deuxième trimestre.
Samsung Electronics est la division qui est responsable des smartphones bien sûr, mais aussi des semi-conducteurs si importants pour l’ensemble de l’industrie. Le groupe a longtemps rejeté les syndicats. Il a fallu attendre 2020 pour que Samsung autorise finalement les employés coréens à se regrouper pour parler d’une seule voix, après des décennies de critiques virulentes contre les pratiques anti-syndicales de l’entreprise.
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Source :
Reuters