La filiale de conduite autonome de niveau 4 de Google, Waymo, renouvelle son parc automobile avec Hyundai, en plus de ZeekR. Deux marques asiatiques, qui pourront bénéficier à terme des technologies américaines dans leur propre gamme disponible en concession.
Les voitures en auto-partage de Waymo, la filiale de conduite autonome de Google, se préparent à passer à une nouvelle génération. Après avoir entraîné une flotte de plus de 700 Jaguar I-Pace dans les rues de Phoenix, San Francisco et Los Angeles, elle va s’étendre à de nouvelles marques et de nouveaux modèles de voitures. Au mois d’août, c’est ZeekR, la jeune marque du groupe Geely (Volvo, Polestar, Mini) qui annonçait sa signature. Elle ne sera pas seule tandis que Hyundai rejoindra l’Américain, en dédiant une ligne de production de sa Ioniq 5 pour l’occasion.
Les premiers exemplaires de Hyundai Ioniq 5 seront livrés à Waymo en fin d’année prochaine, sans perdre de temps puisque les chaînes d’assemblage de la marque sud-coréennes se trouvent dans l’État de la Géorgie, au sud-est des États-Unis. Sur place, Hyundai a dédié une partie de ses investissements l’an passé pour faire naître un site où plus de 8 500 employés travailleront d’ici un an, faisant de lui le plus gros investissement dans le développement économique de l’État de l’Histoire.
Les exemplaires de cette Ioniq 5 entièrement autonomes, seront donc parmi les premiers à sortir des usines de Hyundai aux États-Unis. Pour atteindre un niveau 4, ils seront équipés de tous les systèmes conçus par Waymo, des équipements physiques aux logiciels. Des technologies qui font l’attrait de la filiale de la maison-mère de Google, Alphabet, dont la valorisation a certainement grimpé alors que la rentabilité se profile à l’horizon. En août, Waymo indiquait avoir doublé son nombre de trajets payants réalisés en l’espace de trois mois, pour atteindre 100 000 par semaine.
Après le groupe indien Tata avec Jaguar, Waymo travaillera donc avec des modèles chinois (ZeekR) et sud-coréens (Hyundai). Dans un communiqué, la filiale a clairement indiqué que sa flotte actuelle ne serait pas écartée en revanche. Avec la signature de deux nouveaux constructeurs, l’idée sera donc d’augmenter les capacités, et pas seulement renouveler la gamme avec des modèles plus récents. Précision importante, cela dit : Jaguar se prépare à un virage particulièrement périlleux avec sa gamme (un an sans vendre de voitures), ce qui a peut-être effrayé Waymo.
Google se focus sur la voiture autonome de Waymo
Ces nouveaux contrats arrivent quelques mois après que la maison-mère de Google ait décidé d’investir plus largement dans sa filiale de voiture autonome. Après le refus de racheter Wiz, une gigantesque startup qui aurait coûté 23 milliards de dollars, le géant de la tech américain déclarait vouloir se pencher sur « ses autres paris », et parmi eux Waymo avec un investissement pluriannuel de 5 milliards de dollars. En parallèle, les investissements se tourneraient vers les biotechnologies, les sciences de la vie et la livraison par drone.
Le mois est un peu spécial du côté de l’actualité des voitures autonomes et en auto-partage alors que Tesla s’apprête à présenter son Robotaxi le 10 octobre prochain. Un événement important, car Waymo n’avait jusqu’à présent que très peu de concurrents, avec Cruise (General Motors). Chez Hyundai, un tel partenariat pourrait aussi être bénéfique à terme pour lui permettre d’intégrer des systèmes de conduite autonome de l’Américain dans ses modèles. L’avenir nous dira si la technologie autonome, pour des voitures en auto-partage, devra venir des constructeurs eux-mêmes, ou des géants de la tech.
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