L’application star du Covid-19 a été TousAntiCovid… mais pas tant pour sa fonctionnalité de traçage des cas contacts sur smartphone de ses débuts (avec à l’origine StopCovid). Cet outil voulu complémentaire dans la lutte contre l’épidémie a évolué vers un hub et une application aux usages multiples.
Moins austère via par exemple l’affichage d’informations sur l’évolution de la situation épidémique, l’application TousAntiCovid a surtout connu une flambée des téléchargements avec le stockage des fameuses attestations de déplacement lors des périodes de confinement, puis avec l’instauration du pass sanitaire et pour le stockage de certificats de vaccination.
Dans le cadre d’une évaluation des dispositifs mis en place par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) souligne » l’utilité marginale » de la fonctionnalité de contact tracing par Bluetooth avec TousAntiCovid.
Un contact tracing presque inutile mais dans les clous
Cela étant, une telle fonctionnalité peut être maintenue pour la Cnil. Le gendarme des données personnelles écrit que » l’atteinte à la vie privée est particulièrement faible en raison des garanties présentées, au premier rang desquelles figure le volontariat des utilisateurs. «
Une recommandation de la Cnil est de n’inciter les utilisateurs à activer la fonctionnalité de contact tracing de TousAntiCovid que lors de périodes de circulation active du virus. » Le recours à un tel dispositif doit être limité à la durée strictement nécessaire à la réponse à une situation sanitaire exceptionnelle. «
En tout début d’année, le gouvernement avait annoncé le cap des 50 millions de téléchargements pour TousAntiCovid. Actuellement, le sentiment est que son utilisation est également devenue marginale… même avec la perspective d’une nouvelle vague épidémique.