Après la fuite de données, Free prend une décision radicale « pour des raisons de cybersécurité »

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Suite à la cyberattaque d’octobre, Free a mis fin au télétravail pour les salariés de ses centres d’appels. Pour les syndicats, la fuite de données n’est qu’un prétexte pour priver les employés du travail à distance. C’est pourquoi une grève a été organisée au sein des centres concernés.

Free a décidé d’interdire le télétravail aux salariés de ses centres d’appels, Free Proxi et Free Réseau. Depuis fin novembre, les employés chargés d’assister les abonnés ne sont plus autorisés à rester chez eux. Ils doivent impérativement se rendre dans les locaux de l’opérateur.

Cette décision découle directement de la cyberattaque qui a frappé Free en octobre. Des cybercriminels sont en effet parvenus à pénétrer dans les systèmes du groupe pour exfiltrer les données personnelles de 19 millions d’abonnés. Dans la foulée, les hackers ont pu collecter les adresses IBAN de cinq millions de clients. Une partie de ces données sensibles se sont retrouvées sur un marché noir, l’incontournable BreachForums.

Récemment, une enquête a pu déterminer que l’attaque reposait sur la collecte d’identifiants OpenVPN d’un des employés du service client. Avec ces identifiants, les pirates ont pu piéger d’autres salariés, ce qui leur a ouvert les portes des répertoires de données de Free. C’est en réaction à cette offensive d’envergure que Free a mis un terme au télétravail. L’opérateur de Xavier Niel estime visiblement que l’arrêt du travail à distance devrait améliorer la sécurité de ses infrastructures.

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Une gréve contre la fin du télétravail chez Free

Le revirement de Free, qui avait généralisé le télétravail en 2021 dans le cadre de la crise sanitaire, a provoqué la colère des syndicats. Comme le rapportent nos confrères de France 3, la CGT a encouragé les salariés du centre d’appels de Marseille, Paris et Bordeaux à faire grève en date du lundi 9 décembre 2024 pour montrer leur désaccord. Pendant deux heures, les employés ont cessé de travailler et de répondre aux appels.

Dans un communiqué partagé sur X, la CGT regrette que « l’incapacité du groupe à mettre en place des VPN sécurisés » finisse par pénaliser les salariés, dans un contexte de « baisse drastique d’effectifs ». Le syndicat estime que la cybersécurité n’est qu’un prétexte.

Interrogé par France 3, Mohamed Ennourine, délégué syndical CFTC, affirme que « la direction nous a enlevé le télétravail pour des raisons de cybersécurité ». Selon les syndicats, le travail en distanciel « était quand même un acquis social qui a apporté beaucoup de confort aux collaborateurs dans leur vie privée comme professionnelle ». Chez Certicoll, la filiale de Free à Marseille, on estime que Free supprime « tous les avantages petit à petit » et exerce « une forme de pression, de chantage » sur les salariés pour les pousser à « quitter le navire de leur propre chef ou aller chercher quelque chose ailleurs ».

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