Meta a l’habitude de copier les fonctionnalités de ses concurrents. Mais pas de l’assumer si ouvertement. « Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par les “community notes” [“notes de la communauté”], semblables à celles du [réseau social concurrent] X, en commençant par les Etats-Unis », a déclaré le patron de Meta, Mark Zuckerberg, dans une vidéo publiée mardi 7 janvier. Une annonce qui suscite des questions, tant sur les contours précis de cet outil que sur l’avenir de la modération sur Facebook, Instagram et Threads.
Comment et quand ces « community notes » vont-elles être déployées sur les applications de Meta (Facebook, Instagram, Threads) ?
La soudaine annonce de Mark Zuckerberg n’a pas été accompagnée de détails concrets, sinon que l’outil serait déployé « au cours de l’année ». La page d’aide dédiée sur Facebook se contente d’un laconique « bientôt » pour sa date d’activation aux Etats-Unis. Ce qui laisse raisonnablement penser que le déploiement d’un tel outil est encore en voie d’élaboration.
L’agenda de Meta pour l’Europe est plus flou encore : pour l’heure, il n’est pas officiellement question pour l’entreprise de remettre en question son partenariat avec des médias de fact-checking.
Comment fonctionnent les « community notes » ?
Sur X, les community notes ont été généralisées en février 2023. Elles sont alors présentées par Elon Musk comme la solution ultime à la désinformation, mettant à contribution des utilisateurs de la plateforme. Ainsi, 880 000 d’entre eux, sur la base du volontariat, peuvent proposer des « notes » sous n’importe quel tweet (y compris une publicité) pour souligner une erreur, un mensonge ou son caractère trompeur.
Une note, jugée utile par un nombre suffisant de volontaires « qui ont été en désaccord par le passé » mais s’entendent en l’espèce, sera validée et apparaîtra de manière assez visible sous le tweet incriminé. Les critères précis qui font qu’une note est publiée ou non n’ont toutefois pas été révélés par X.
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