A la Paris Games Week, le gouvernement affiche son engouement pour le secteur vidéoludique

A la Paris Games Week, le gouvernement affiche son engouement pour le secteur vidéoludique


« Est-ce que tu savais que Dune était d’abord un livre avant de devenir un jeu vidéo ? », glisse Rima Abdul-Malak par-dessus l’épaule d’un jeune garçon. Au milieu du Parc des expositions de la porte de Versailles, lors de son passage, jeudi 3 novembre, à la Paris Games Week, la ministre de la culture observe une partie du jeu de stratégie Dune : Spice Wars, du studio bordelais Shiro Games, et se félicite que « l’ensemble des champs de la culture se retrouvent connectés avec le jeu vidéo ». Pas question de mettre ce secteur dynamique entre parenthèses, assure la ministre, qui est venue à deux reprises au cours de la semaine au salon organisé par le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), lequel regroupe les entreprises qui publient et diffusent les jeux.

Après l’annulation de ses deux précédentes éditions en raison de la pandémie de Covid-19, l’événement respecte cette année une jauge de fréquentation. Les allées sont donc moins bondées qu’auparavant, mais une population très spécifique, elle, est bien plus présente : les ministres. Sports, transition numérique, enfance, jeunesse, handicap et culture… En tout, six membres du gouvernement ont fait le déplacement à ce salon ouvert au public du 2 au 6 novembre, soit deux fois plus que lors de la dernière édition.

Lire le reportage : ZrT Trackmania Cup : quand un jeu vidéo de course automobile remplit Bercy

« L’intérêt de la part des pouvoirs publics explose », se réjouit Nicolas Vignolles, directeur du salon et délégué général du SELL. Entre les éditeurs et les politiques, chacun y trouve son compte. « [Ils viennent] sans doute parce qu’ils ont besoin de parler à la jeunesse, et que la jeunesse va massivement chez nous. En même temps, il y a un besoin puissant de reconnaissance de notre industrie. Donc c’est génial si les pouvoirs publics s’intéressent enfin à nous », s’enthousiasme-t-il.

Extension du crédit d’impôt

Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la transition numérique, ne rechigne pas à prendre la manette lors de sa visite jeudi, s’essayant à une partie de bowling sur Switch Sports et prenant le volant d’une voiture sur Forza Horizon 5. L’occasion de vanter les performances du secteur vidéoludique, qui a connu un bénéfice de 5,6 milliards d’euros en France, selon le bilan 2021 du SELL. « Je constate que les Français en ont fait leur loisir privilégié : sept Français sur dix jouent occasionnellement aux jeux vidéo », avance-t-il, reprenant les chiffres revendiqués par le SELL dans son baromètre publié en novembre.

Pour lui, la place qu’occupe l’Hexagone dans l’industrie est cruciale et constitue un « instrument de soft power ». Alors pour soutenir le secteur, le gouvernement a annoncé lors de l’inauguration du salon une prolongation du crédit d’impôt jusqu’à 2028 : ce dispositif d’incitation fiscale, dont le taux s’élève aujourd’hui à 30 % des dépenses éligibles à la production d’un nouveau jeu, est le principal outil de financement public de l’industrie. Il connaîtra aussi une évolution de son barème pour s’adapter aux créations actuelles.

Il vous reste 46.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.